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Jean Castex : « Plus que jamais notre pays a besoin d’unité, il est fatigué par l’épidémie »

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Interpellé par le sénateur LR Alain Houpert sur les manifestations contre le passe sanitaire, le Premier ministre a rétorqué que le gouvernement ne cherche à « fracturer personne ».

Les manifestations contre le passe sanitaire et la vaccination obligatoire ont sclérosé la France le week-end dernier. Le Premier ministre a été interpellé ce mercredi lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat par le sénateur LR Alain Houpert. « À côté de ces irresponsables minoritaires, il serait bien que vous essayiez de comprendre le bruit de fond de tous les autres », a-t-il demandé à Jean Castex.

Dans une longue réponse destinée à défendre la politique sanitaire de l’exécutif, le chef du gouvernement a martelé que « plus que jamais notre pays a besoin d’unité. Il est fatigué par l’épidémie ».

Quant aux inquiétudes sur le nombre de doses alors que le gouvernement veut vacciner entre « 7 et 8 millions de Français » dans les semaines à venir, Jean Castex a assuré que « oui, nous aurons des doses ». Désormais, l’objectif du gouvernement est d’atteindre 50 millions de primo-vaccinés fin août, et non plus 40 millions, grâce notamment à l’ouverture de 5 millions de nouveaux rendez-vous « dans les 15 jours ».

Enfin à propos du texte sur les nouvelles mesures sanitaires, examiné jeudi au Sénat, le Premier ministre espère que le Parlement « parviendra à un texte satisfaisant », malgré les réticences de nombre d’élus – comme les parlementaires socialistes - sur l’extension du passe sanitaire. 

Le passe sanitaire « concilie les principes de liberté de nos concitoyens et de sécurité sanitaire », assure Adrien Taquet

Face à l’explosion des contaminations du variant Delta, le gouvernement a choisi d’instaurer au pas de charge l’extension du passe sanitaire et d’autres restrictions sanitaires. L’opposition socialiste, au Sénat comme à l’Assemblée nationale, plaide eux pourla vaccination obligatoire de tous les Français, sauf contre-indication médicale à partir du 1 er octobre.

« Le courage politique constituerait à dire à tous les Français qu’ils doivent obligatoirement se faire vacciner quel que soit leur environnement professionnel », a plaidé la sénatrice socialiste des Landes, Monique Lubin, lors des questions d’actualité au gouvernement. Seules les professions au contact de personnes vulnérables, comme les soignants, connaîtront une obligation vaccinale dans l’actuel projet de loi du gouvernement.

« Vous réduisez l’obligation à un certain nombre de professions qui sont certes très concernées par le virus, mais ne le sommes-nous pas tous ? », a interrogé Monique Lubin. « Vous découpez l’espace public en lieux accessibles et non accessibles et, plus grave, vous demandez à des personnes privées, de contrôler la situation sanitaire des individus », a-t-elle poursuivi.

Comme le reste de l'opposition, la sénatrice des Landes s’agace de l’impréparation du gouvernement et pointe les contradictions des annonces de l’exécutif : « Ça ressemble à un grand bazar et ce n’est certainement pas ça qui amènera la sérénité et la concorde nécessaire ! »

« La vaccination ça marche, les Français l’ont bien compris »

Au banc des ministres, le secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles s’est chargé de répondre à la sénatrice, abondant dans un premier temps dans son sens sur la nécessité de la vaccination. « Vous avez raison ! La vaccination ça marche, les Français l’ont bien compris. Plus de 3 millions de nos concitoyens ont pris rendez-vous pour se faire vacciner après les annonces du président de la République, le 12 juillet dernier », s’est félicité Adrien Taquet avant d’annoncer « l’ouverture de 5 millions de rendez-vous dans les 5 prochains jours », comme l’avait affirmé Jean Castex quelques heures auparavant au JT de 13 heures de TF1

Sans élever le ton, le secrétaire d’Etat s’est cantonné à défendre le projet de loi du gouvernement sans s’exprimer sur la vaccination obligatoire de tous les Français. « Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons toujours veillé à concilier les principes de liberté de nos concitoyens et de sécurité sanitaire », a-t-il simplement affirmé. Et d’assurer que le projet de loi du gouvernement qui sera examiné à partir de demain au Sénat « concilie ces valeurs ».

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