Cet article date de plus de deux ans.

Enseignement à distance pour les collégiens et lycéens non vaccinés en cas de Covid-19 dans une classe : "C'est du chantage", disent certains jeunes

Les annonces du ministre de l'Education, sur franceinfo ce mercredi, concernant le nouveau protocole sanitaire contre le Covid-19 à la rentrée n'ont pas forcément convaincu les jeunes. Les parents, eux, demandent un peu de souplesse. 

Article rédigé par franceinfo - Céline Autin, édité par Clémentine Vergnaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une élève de 6e du collège Jean-Lamour de Nancy (Meurthe-et-Moselle) porte un masque de protection, le 1er septembre 2020. (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

L'enseignement à distance pour tous les collégiens et lycéens non vaccinés dès qu'un cas de Covid-19 se déclare dans une classe : voilà l'une des mesures du nouveau protocole sanitaire qui entrera en vigueur à la rentrée. Il a été dévoilé mercredi 28 juillet sur franceinfo par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. À un peu plus d'un mois de la rentrée scolaire, prévue le 2 septembre, l'annonce ne réjouit pas forcément les adolescents et leurs parents. Certains y voient une obligation déguisée à se faire vacciner. 

>> Rentrée scolaire : quelles sont les nouveautés du protocole sanitaire contre le Covid-19 contre les écoles, collèges et lycées ?

"C'est du chantage !", lance un jeune d'un groupe d'adolescents. Dans cette bande de copains âgés de 11 à 15 ans, personne n'est vacciné. "Les non-vaccinés ne pourront pas aller en cours et ça sera difficile pour eux de travailler", se plaint l'un d'entre eux, âgé de 12 ans. Casquette sur la tête et baskets aux pieds, il n'a pas envie de se faire vacciner. "On est trop jeunes pour faire le vaccin. Pourquoi est-on obligés de le faire ?"

Avec seulement 11% de jeunes complètement vaccinés, les 12-17 ans sont la catégorie la moins vaccinée actuellement. La méfiance est grande. "Ce n'est pas que je n'aime pas les vaccins, c'est simplement que je n'ai pas confiance en celui-là", justifie Ninon, qui va rentrer en quatrième. Sa conviction n'est pas ébranlée par le nouveau protocole. "Si je n'assiste pas à beaucoup de cours, ça ne me dérange pas."

Les parents réclament un peu d'indulgence

La nouvelle règle devrait cependant inciter une partie des parents à sauter le pas et accompagner leurs enfants pour la vaccination. "Ils vont se dire qu'avec leur travail ils n'ont pas forcément le temps de faire les devoirs avec leur enfant pour lui éviter le décrochage scolaire", assure Marie Diop, assistante d'éducation dans un collège d'Evreux (Eure).  

Mais encore faut-il pour cela trouver des créneaux de vaccination d'ici le 2 septembre. "Le délai est assez contraint", plaide une mère de famille. "Ça va être délicat de l'appliquer. Il va falloir un peu de souplesse car la rentrée est déjà stressante pour les enfants", réclame-t-elle. Dans son cas, le délai est même encore plus réduit puisqu'elle habite La Réunion, où la rentrée a lieu à la mi-août. "On sera encore plus précocement concernés donc un peu de souplesse sera la bienvenue", demande-t-elle. Pour aider ces parents à trouver un créneau, entre 6 000 et 7 000 centres de vaccination doivent être déployés près des établissements scolaires en septembre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.