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Covid-19 : "Tous les indicateurs montrent qu'il y a une diminution de la pression", de l'épidémie, assure le directeur de l'Ecole des hautes études en santé publique

Laurent Chambaud alerte cependant sur la suite de l'épidémie. "On ne sait pas comment cela va se passer après l'été", a-t-il affirmé.

Article rédigé par franceinfo
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Une femme se fait vacciner à Paris, le 6 mai.  (LP/ AUR?LIE AUDUREAU / MAXPPP)

La campagne de vaccination contre le covid-19 s'accélère en France avec l'accès aux doses aux plus de 50 ans dès lundi 10 mai. Désormais 25,1 millions d'injections ont été réalisées en France. Une vaccination qui a des effets sur la pandémie pour Laurent Chambaud. Le directeur de l'Ecole des hautes études en santé publique et ancien conseiller de Marisol Touraine, en charge de l'animation de la politique de santé publique, assure samedi 8 mai sur franceinfo que "tous les indicateurs montrent qu'il y a une diminution de la pression", de l'épidémie dans le pays.

franceinfo : est-ce qu'on est vraiment dans la dernière ligne droite de l'épidémie ?

Laurent Chambaud : Je pense que tous les indicateurs montrent qu'il y a actuellement une diminution de la pression. Maintenant, dire que nous sommes dans la dernière ligne droite, il faut savoir où est la ligne d'arrivée. Il faut voir comment va évoluer cette épidémie et cette pandémie dans les prochaines semaines et prochains mois. On ne sait pas également comment cela va se passer après l'été. Mais il y a quand même un certain nombre d'éléments positifs, notamment avec ce déploiement de la vaccination. Mais les connaissances qu'on a sur ce virus, qui ont énormément progressé, restent à parfaire. Il y a aussi le fait de savoir si on peut avoir une politique qui va être sur l'ensemble de la planète puisque ce virus se diffuse sur l'ensemble de la planète. Et si on ne l'a pas contrôlé sur l'ensemble de la planète, il peut revenir d'une manière ou d'une autre, et notamment avec des variants dont on ne mesure pas toujours la gravité et le degré de contamination. L'important, c'est en tout cas qu'on puisse avoir cette capacité de tous les pays à accéder aux vaccins.

A-t-on assez de vaccins pour tout le monde en France ?

Oui, pour l'instant, on est sur une une capacité d'atteindre l'objectif de la fin juin. Après, c'est une question aussi de sécuriser la logistique et d'élargir progressivement à tous les publics.

Il faut encore vaincre quelques réticences des Français sur la vaccination, selon vous ?

Probablement. Mais il n'y a pas que le problème des réticences. C'est d'abord d'aller le plus possible vers les personnes pour pouvoir lutter contre les fausses informations. Mais à mon avis, ce qui est aussi très important, c'est de rendre la population beaucoup plus actrice dans la gestion de l'épidémie. Pour l'instant, on a plutôt une information très verticale. Il faut que tout le monde s'y mette pour pouvoir atteindre ce degré d'immunité collective.

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