Covid-19 : "Les personnes âgées fragiles qui vivent à domicile", "point noir" de la campagne pour la troisième dose de vaccin, selon une association
Selon Romain Gizolme, directeur de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), la campagne pour la troisième dose de vaccins contre le Covid-19 piétine surtout chez les personnes âgées qui vivent seules chez elles.
Alors que le gouvernement a lancé un nouvel appel à tous les publics concernés par une troisième dose de vaccin contre le Covid-19, "le point noir va être la vaccination des personnes âgées qui vivent à domicile et qui n'ont pas la possibilité d'aller chez le médecin", a estimé sur franceinfo mercredi 20 octobre Romain Gizolme, directeur de l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Il préconise donc de renforcer la politique "d'allers vers" pour ces personnes. Les publics concernés par la troisième dose, c'est-à-dire les plus fragiles, peuvent réaliser cette injection depuis début septembre.
Quatre millions de personnes éligibles ne l'ont pas encore reçue, parmi lesquelles les résidents des Ehpad et les personnes de plus de 65 ans vivant à domicile. "Il n'y a pas de difficultés majeures du point de vue des circuits d'approvisionnement", a voulu rassurer Romain Gizolme, évoquant des procédures "déjà rodés". Il a également assuré qu'il n'y avait pas de frein concernant le consentement.
"Des professionnels largement épuisés"
"Les difficultés majeures sont plutôt de l'ordre de l'état des ressources humaines", a détaillé Romain Gizolme, évoquant "des professionnels largement épuisés par les mois de crise" et "un contexte de sous-dotation constant". Selon lui, les personnels infirmiers sont "très peu nombreux" dans les structures et "très mobilisés" dans les centres de vaccination. Il a donc estimé que la campagne pour la troisième dose va nécessiter "un peu de temps".
En maison de retraite, la moitié des résidents ont reçu leur dose de rappel. "Il ne devrait pas y avoir de difficultés car 97% de personnes ont accepté la première et la deuxième dose. Il y a fort à parier qu'elles acceptent la troisième dose sans difficulté", a prédit Romain Gizolme. "En établissement, les équipes soignantes font le travail d'information. Il y a donc une forte sensibilisation."
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