Covid-19 : le Royaume-Uni devient le premier pays en Europe à dépasser les 100 000 morts dus à la pandémie
"En tant que Premier ministre, j'assume l'entière responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait", a réagi Boris Johnson lors d'une conférence de presse organisée mardi.
Un seuil qu'il aurait préféré ne pas franchir. Le Royaume-Uni est devenu, mardi 26 janvier, le premier pays européen à dépasser le chiffre de 100 000 morts du Covid-19.
Le pays, actuellement reconfiné, en est à sa troisième vague de la pandémie, beaucoup plus virulente en raison d'un variant considéré comme bien plus contagieux et potentiellement plus mortel. Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, 1 631 décès supplémentaires dans les 28 jours suivant un test positif ont été enregistrés mardi, portant le total à 100 162 morts.
Boris Johnson "profondément désolé"
Comme ailleurs dans le monde, ce bilan est probablement sous-évalué : le nombre de morts où le Covid-19 est mentionné sur le certificat de décès comme cause suspecte, recensé par les organismes officiels de statistiques, dépassait 104 000 à la mi-janvier.
"Il est difficile d'exprimer le chagrin que contient cette sombre statistique, les années de vie perdues, les réunions de famille manquées, et, pour beaucoup, les occasions manquées de dire au revoir à un proche", a réagi Boris Johnson lors d'une conférence de presse.
"Je suis profondément désolé pour chaque vie perdue et bien sûr, en tant que Premier ministre, j'assume l'entière responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait", a assuré le chef du gouvernement, après avoir été très critiqué pour les ratés de la gestion de la crise et les revirements à répétition.
Une mortalité "probablement stable pour un moment"
Si le nombre de contaminations, qui frôle les 3,7 millions (+20 089 en 24 heures), a amorcé un reflux grâce au nouveau confinement, "la mortalité ne va commencer à baisser doucement que dans les deux prochaines semaines et va probablement rester stable pour un moment", a estimé le médecin-chef pour l'Angleterre, Chris Whitty. "Des morts supplémentaires vont s'ajouter à ce très triste total."
Depuis le début, le conservateur Boris Johnson est accusé d'avoir sous-estimé l'ampleur de la crise, confiné trop tard et déconfiné trop vite et trop fort pendant l'été, ignorant l'avis des scientifiques.
Critiquées aussi au début pour un dépistage insuffisant et une pénurie d'équipements de protection pour les soignants, puis pour un très coûteux système de traçage des cas contacts défaillant, les autorités concentrent désormais tous leurs efforts sur la vaccination.
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