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Coronavirus : trois questions sur les tests de dépistage obligatoires pour les passagers en provenance de 16 pays à risque

La mesure entre en vigueur samedi dans les aéroports français. Tous les visiteurs venus de pays classés "rouge", où le virus circule activement, doivent obligatoirement se soumettre à un test Covid-19 ou présenter la preuve qu’ils ne sont ni malades, ni porteurs du virus.

Article rédigé par franceinfo, Alain Gastal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Salle de test de dépistage du coronavirus PCR à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le 24 juillet 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le premier ministre Jean Castex l'avait annoncé il y a une semaine et la mesure entre en vigueur samedi 1er août : les passagers arrivant en France par avion d'un pays à risque, où le Covid-19 circule activement, doit présenter un test négatif au coronavirus datant de moins de 72 heures. Et dans le cas contraire se soumettre à un test dès l'aéroport. Un test qui n'est donc plus facultatif.

1Quels sont les pays concernés ? 

La mesure s'applique aux voyageurs en provenance de 16 pays classés "rouge" et dont la frontière avec la France est actuellemnt fermée pour limiter la propagation du virus. Ne peuvent donc entrer en France que "des citoyens français qui résident dans ces pays, ou des citoyens de ces pays qui disposent d'une résidence stable en France", a précisé le Premier ministre. Cela devrait quand même toucher 10 000 et 15 000 passagers par jour. Et pour se seul aéroport de Paris-Charles de Gaulle, environ 3 000 tests par jour pourraient être pratiqués, a estimé Jean Castex.

On divise ces pays en deux catégories :

- Ceux qui exigent au départ des voyageurs qu’ils fournissent un test négatif datant de moins de 72 heures avant de monter dans l’avion : les États-Unis, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Panama. Pour les voyageurs en provenance de ces quatre pays, il n’y a pas de test systématique à l’arrivée en France.

- Ceux qui n’exigent pas de test obligatoire au départ : l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde, Israël, le Koweït, Madagascar, Oman, le Pérou, le Qatar, la Serbie et la Turquie. Les passagers de plus de 11 ans en provenance de ces douze pays sont alors soumis à un test obligatoire systématique à leur arrivée en France. 

2Comment ça se passe à l'arrivée en France ?

Tous les aéroports de France qui accueillent ces passagers doivent avoir mis en place ces tests obligatoires. A Roissy, les arrivées des passagers concernés ont été regroupées dans deux terminaux, 2A et 2E, et les tests se font au niveau du contrôle des passeports. Mais à Nice par exemple, ils se font avant même l'entrée dans l'aérogare, précise à franceinfo Hélène Navarro, la porte-parole de l'aéroport : "Ces passagers sont orientés en bus dans une salle que nous avons spécialement aménagée côté pistes", indique-t-elle. 

Les voyageurs qui ne peuvent pas fournir un test négatif de moins de 72 heures sont soumis à un test de dépistage virologique PCR, c’est-à-dire un prélèvement nasal réalisé par écouvillon. Ils doivent également laisser leur adresse en France et un mail ou un numéro de téléphone. On leur demandera aussi de limiter leurs contacts dans l’attente des résultats, qui seront communiqués sous 36 heures dans la grande majorité des cas.

Pour les voyageurs avec escale, le test se fera à l’entrée dans l’espace Schengen. Ainsi, un voyageur arrivant du Brésil via Lisbonne est censé avoir été testé au Portugal et ne le sera pas en France. 

3Qu’arrive-t-il en cas de résultat positif ?

En cas de test positif, le voyageur entre dans le dispositif commun avec une mesure d’isolement qui peut aller de 48 heures à 10 jours selon la présence ou non de symptômes. Les ARS (Agences régionales de santé) et l’assurance maladie prendront le relais pour gérer le malade et établir notamment la liste des personnes qu’il aurait pu contaminer depuis son arrivée. 

"S'ils sont positifs, l'Agence régionale de santé les appelle et on surveille leur quatorzaine. Et dans le cas où des personnes voudraient vraiment échapper au test, le préfet prend alors un arrêté individuel de privation de liberté", a précisé Augustin de Romanet, président-directeur général d'Aéroports de Paris. Le récalcitrant sera alors "assigné à un domicile précis" où il sera "contrôlé par les autorités sanitaires".

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