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Coronavirus : les centres de dépistage dans les aéroports se préparent à réaliser les tests obligatoires pour les voyageurs en provenance de certains pays

D'ici le 1er août, les voyageurs français en provenance de 16 pays seront obligés de passer un test à leur arrivée dans les aéroports de l'Hexagone. Plusieurs centres de dépistage fonctionnent déjà à Roissy-Charles de Gaulle sur la base du volontariat.

Article rédigé par Adèle Bossard, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un centre de dépistage à l'aroport Roissy-Charles de Gaulle, le 24 juillet 2020. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL)

Les voyageurs en provenance de 16 pays où la circulation du coronavirus est très forte devront obligatoirement passer un test à leur descente de l'avion en France. La mesure concernera, d'ici le 1er août au plus tard, les voyageurs qui arrivent des États-Unis, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, du Panama, d'Afrique du Sud, du Kowëit, du Qatar, d'Israël, du Brésil, du Pérou, de Serbie, d'Algérie, de Turquie, de Madagascar, d'Inde et d'Oman. L'annonce a été faite vendredi 24 juillet par le Premier ministre Jean Castex depuis Roissy-Charles de Gaulle"Nous savons que dans un certain nombre de ces pays, il n'existe pas de stratégie de dépistage et que l'accès aux tests est difficile, en conséquence de quoi nous avons décidé de généraliser les tests à l'arrivée", a-t-il indiqué.

Des tests rapides

En attendant la généralisation de ces tests obligatoires pour les voyageurs en provenance de ces 16 pays classés rouge, dans le hall de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, quatre centres de dépistage sont déjà installés depuis mi-juillet pour les passagers volontaires, avec pour chacun la présence d'une vingtaine de médecins et d'infirmiers, équipés de blouses, gants et masques. Pour le voyageur, le principe est simple : il faut s'enregistrer, donner ses coordonnées personnelles (adresse mail, numéro de téléphone...) et récupérer un kit de prélèvement, avant de rejoindre l'un des postes. "C’est un petit coton-tige que je vais vous mettre dans le nez. Après je vais le tourner un peu, ça ne dure pas longtemps" explique l'un des médecins à Antoine, qui rentre de Russie. "Ce n’était pas le meilleur moment de ma vie, sourit ce dernier,  mais ça va, ce n’est pas trop désagréable.

C’est bien qu’il y ait l’occasion de le faire, c’est facile, pratique. C’est une bonne initiative

Antoine, voyageur

à franceinfo

Le test ne prend que quelques minutes avant d'être envoyé en laboratoire mais les résultats ne sont pas connus avant 24 voire 48 heures. Seuls ceux qui sont positifs sont recontactés. "Il y a un suivi qui est fait par la CPAM [Caisse Primaire d'Assurance Maladie], l’ARS [Agence Régionale de Santé] et l’APHP [Assistance Publique - Hôpitaux de Paris] sur les personnes qui sont positives", explique Benjamin Paumier, responsable de ces sites de dépistage. 

"Ces personnes sont ensuite recontactées et en fonction des cas, ils mettent en place un dispositif de visite à domicile. Autrement, sous 48h les voyageurs reçoivent un mail pour se connecter, ils reçoivent aussi un code sur leur numéro de téléphone, ils se connectent et peuvent retrouver le résultat sous format pdf" poursuit le responsable. 

Les centres prêts pour le 1er août

Benjamin Paumier l'assure, les centres sont prêts à accueillir beaucoup plus de passagers dans les jours qui viennent : "Pour l’instant oui, si on met en place les moyens nécessaires, on a des étudiants et des intérimaires, des gens qui sont volontaires et qui sont motivés pour le faire."

Si on nous dit qu’il faut faire 3 000 tests par jour, si on a les capacités de le faire, on pourra mettre ça en place.

Benjamin Paumier

à franceinfo

Même avec le test obligatoire à l'arrivée de certains pays, les passagers pourront toujours quitter l'aéroport, mais ils devront s'engager à rester isolés une fois chez eux, en attendant les résultats. En cas de résultat positif, ils seront recontactés par l'Assurance maladie et soumis à une quatorzaine.

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