Cet article date de plus de deux ans.

Covid-19 : pas de RSA pour d'anciens personnels de santé suspendus

Publié Mis à jour
Covid-19 : pas de RSA pour d'anciens personnels de santé suspendus
Covid-19 : pas de RSA pour d'anciens personnels de santé suspendus Covid-19 : pas de RSA pour d'anciens personnels de santé suspendus (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Damoy, France 3 Régions, B. Bervas
France Télévisions
France 2

Dans quinze départements français, les personnels de santé ayant refusé la vaccination obligatoire contre le Covid-19 sont privés de RSA. Les collectivités départementales refusent de leur fournir cette aide financière.

À Agen (Lot-et-Garonne), deux aides-soignantes qui ont refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 ne perçoivent plus aucun revenu et ne bénéficient d'aucune aide sociale. Pouvant prétendre au RSA (Revenu de solidarité active), elles ne peuvent le toucher car leur département, comme 14 autres en France, refuse de verser cette aide sociale aux personnels de santé ayant refusé la vaccination contre le Covid-19. "Si ce n’est pas possible de travailler, si ce n’est pas possible de recevoir des aides, on se retrouve dans le caniveau, en état d'indigence", explique Christiane Gimet.

Un budget complexe à gérer pour les départements

La décision choque les personnels de santé sans emploi, mais elle part d'une intention économique au niveau départemental. "Aujourd'hui, le RSA est fondé sur les revenus des trois derniers mois. Cela veut dire que demain, nous pouvons nous retrouver à payer le RSA de personnes qui sont cadres et qui ont des revenus très confortables, qui ont simplement choisi de ne pas être vaccinés", explique Jean-Luc Gleyze, président du conseil départemental de Gironde. Le budget est compliqué à prévoir car il est impossible de savoir combien de salariés ont été suspendus en raison de l'obligation vaccinale non-respectée. L'État devrait cependant aider les départements vis-à-vis de cette aide.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.