Seine-Saint-Denis : une surmortalité inquiétante
Selon les derniers chiffres de l’INSEE, une surmortalité particulièrement élevée est constatée en Seine-Saint-Denis, avec +63% de décès entre l’avant-dernière et la dernière semaine de mars.
C’est une hausse parmi les plus fortes, et qui interpelle forcément dans le département le plus pauvre de France métropolitaine. En effet, en Seine-Saint-Denis, +63% de décès sont constatés entre l’avant-dernière et la dernière semaine de mars, devant la Haute-Marne (+54%) et le Val-d’Oise (47%). En tout, 208 personnes sont mortes du coronavirus Covid-19 en mars. La maire de Bondy, Sylvine Thomassin, affirme n’avoir jamais signé autant de certificats de décès par jour. La surmortalité serait, selon elle liée, à la précarité.
Des habitants en première ligne
La maire détaille : "On a beaucoup de logements sociaux, souvent trop petits, et donc des difficultés à ne pas se croiser dans la maison. (…) Évidemment que la promiscuité en rajoute." Les autorités apportent une autre hypothèse : les règles de confinement auraient mis quelques jours à être respectées. Surtout, de nombreux habitants occupent des emplois en première ligne de la pandémie : caissier, livreur, aide-soignant, infirmier… Or, la Seine-Saint-Denis compte trois fois moins de lits de réanimation que le département voisin, Paris.
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