Santé : une hausse des troubles alimentaires chez les jeunes depuis le confinement
Les gestes les plus ordinaires peuvent parfois sembler insurmontables. Un jeune homme est hospitalisé à Nantes (Loire-Atlantique) pour anorexie. Le moindre aliment lui procure une peur presque panique de prendre du poids. Ce patient est soigné depuis un mois à la demande de ses parents et avec son accord, conscient qu’il doit mettre un terme à cette peur incontrôlable. Comme lui, un million de personnes souffrent de troubles alimentaires en France. Un certain nombre de cas ont été diagnostiqués après les confinements. Au CHU de Nantes, une troisième unité spéciale a été créée après le Covid, tant la demande était importante.
Difficile de trouver une place
Le problème, c’est qu’il faut attendre six mois pour être admis dans l’une des unités. C’est trois fois plus qu’avant la crise sanitaire. Or, tous les malades n’ont pas le luxe d’attendre. Isore, par exemple, a obtenu une place in extremis : "Un radiologue m’a dit : 'T’as 22 ans et ta colonne vertébrale est dans l’état de celle d’une femme de soixante ans.'" Elle n’était pas touchée par l’anorexie avant le Covid, c’est le confinement qui a tout précipité.
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