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Restructuration d'Airbus : "On partage tous le même objectif : éviter tout licenciement sec et tout départ contraint de l'entreprise", affirme le député LREM Mickaël Nogal

Le vice-président de la Commission des Affaires économiqueschargé d’une mission sur la relance de la filière aéronautique admet être "pessimiste", mais assure que "l'État est là".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonne. (RADIO FRANCCE)

"Je crois qu'on partage tous le même objectif : éviter tout licenciement sec et tout départ contraint de l'entreprise", a assuré mercredi 1er juillet sur franceinfo Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonne, après l'annonce par Airbus d'un vaste plan de suppression de postes. Vice-président de la Commission des Affaires économiques, l'élu de la région Occitanie est chargé d’une mission sur la relance de la filière aéronautique.

"Airbus emploie des milliers de personnes à Toulouse et partout en France, mais fait vivre toute une région", souligne Mickaël Nogal. "La région Occitanie est dépendante de l'aéronautique." Le député s'est entretenu avec des salariés d'Airbus, avec plusieurs syndicats, et les sous-traitants "qui sont très inquiets", selon lui. "Je partage leurs inquiétudes", a-t-il ajouté.

Deux tiers des avions encore cloués au sol

Mickaël Nogal rappelle "l'ampleur de la crise" que l'on vient de traverser. "Pendant le Covid, 98% du trafic aérien était complètement à l'arrêt. Aujourd'hui, on a encore deux tiers des avions qui sont cloués au sol. Et donc la situation d'Airbus ne peut s'améliorer que si le trafic reprend et que si les compagnies aériennes continuent à commander des avions." Selon lui, c'est "plutôt l'inverse". "Des compagnies aériennes qui sont en difficulté renoncent à leurs commandes. Et tout ça met en danger, évidemment, toute la filière aéronautique."

Le vice-président de la Commission des Affaires économiques pointe aussi l'évolution de la pandémie dans le monde qui influe sur la filière du transport aérien. "L'épidémie évolue de différentes façons en Amérique du Sud, en Amérique du Nord ou en Chine. Nous sommes tributaires et dépendants de l'évolution de l'épidémie. Et là-dessus, malheureusement, on a très peu de visibilité.", analyse-t-il.

Les scientifiques ne savent pas dire précisément comment l'épidémie va évoluer. Donc, cela aura un impact majeur sur le trafic aérien et donc sur toute la filière aéronautique.

Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonne

à franceinfo

Mickaël Nogal admet être "pessimiste", mais assure que "l'État est là". "Bruno Le Maire a un plan de relance de 15 milliards d'euros à la fois pour aider Air France, mais pour aider aussi Airbus et toute la filière aéronautique". Le président d'Airbus Guillaume Faury a avancé le chiffre de 15 000 emplois qui seraient concernés par le plan de restructuration.

L'Etat "au rendez-vous"

"Je veux insister sur le fait que si l'Etat n'était pas là, on ne serait pas à 15 000, mais on serait à beaucoup plus", tient à faire remarquer le député LREM. "Et ça vaut aussi pour des emplois en France. On ne serait pas à 5 000, mais beaucoup plus d'emplois seraient menacés. Donc, l'Etat est au rendez-vous."

Mickaël Nogal, ajoute que la ministre du Travail "est en train de peaufiner le dispositif d'activité partielle longue durée qui va permettre à ce secteur de l'aéronautique de pouvoir justement espérer préserver les compétences et des emplois dans les prochains mois et j'allais dire, à un horizon de 24 mois".

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