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Reprise des sports de combat pour les enfants : "J'espère que le protocole va vite s'assouplir", témoigne un président de club

La ministre des Sports a annoncé la reprise des sports de combat pour les enfants à partir du 15 décembre mais en limitant au maximum les contacts en raison de l'épidémie de Covid-19. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enfants portant un kimono lors d'un cours de judo. Photo d'illustration. (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

La ministre déléguée chargée des Sports l'a confirmé sur franceinfo vendredi 11 décembre : à partir du 15 décembre, les enfants pourront reprendre des sports de combat, "mais avec des pratiques alternatives" en raison de l'épidémie de Covid-19, a précisé Roxana Maracineanu. Elle a élaboré avec la Fédération de judo un protocole qui résume les pratiques autorisées, en évitant le contact avec les enfants. "J'espère que le protocole va vite s'assouplir", car "faire du judo sans contact, c'est compliqué", réagit Pascal Renault, le président de Sainte-Geneviève Sport Judo, club de judo d'Essonne.

franceinfo : Que pensez-vous de ce retour du judo "sans contact" ?

Pacal Renault : C'est un peu compliqué. C'est un peu "Ordre, contre-ordre, égal désordre", comme on dit souvent dans le monde militaire. On est quand même très surpris de toutes les annonces qui sont faites et qui font que plus personne n'y comprend rien : au départ, on espérait rouvrir dès le 15 décembre avec la pratique "classique" de notre sport.

On nous dit que ça va être du judo sans contact, c'est un peu compliqué pour le judo.

Pascal Renault, patron d'un club de judo

à franceinfo

Malgré tout, il y a un aspect positif, même si c'est sans contact, on va enfin revoir nos enfants en vrai. Ils vont pouvoir retrouver leurs dojos, le tapis, leurs profs, leurs copains. Et tout ça, c'est très important.

Concrètement, à quoi ça va ressembler le judo sans contact ?

On va travailler beaucoup la technique, selon les profs bien sûr. J'espère que le protocole sanitaire va vite s'assouplir, qu'on reviendra à la pratique du judo telle qu'elle était effectuée en septembre et en octobre. On a toujours suivi les règles sanitaires, beaucoup mieux que dans d'autres lieux comme les grandes surfaces ou des magasins, ou encore les transports en commun. À ce moment-là, les enfants pouvaient faire du judo, ils gardaient le même partenaire pendant toute la séance. Les écoles pouvaient éventuellement venir dans notre dojo, pour par exemple faire des jeux d'opposition, en se tenant, en étant en kimono. On nous demande de faire du judo à distance.

Que pensez-vous du fait que les compétitions intra-clubs sont toujours suspendues ?

C'est un moindre mal. Je dirais que les compétitions viendront en temps. Les enfants n'ont pas pu s'entraîner, ce n'est pas leur rendre service que de les envoyer en compétition. Le but, c'est qu'ils apprennent à faire du beau judo. Vous savez, le judo, ça commence par la technique, par l'apprentissage des règles et par le respect des adversaires, des professeurs. Le contact physique, il existe dans le judo, mais ce n'est pas pire que dans une cour d'école. Moi, j'observe dans les écoles que la distanciation n'est pas toujours respectée.

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