Réouverture des salles de sport : "Les Français se sont rendu compte que l'activité physique manquait", se réjouit une directrice de salles

"La sédentarité qu'on a vécue a été extrêmement traumatisante pour les Français", a constaté dimanche 6 juin sur franceinfo Céline Rémy-Wisselink, co-fondatrice et directrice générale des clubs de sport Néoness et Episod, alors que les salles de sport vont pouvoir rouvrir à partir de mercredi 9 juin. Elle estime que les Français "se sont rendu compte que l'activité physique manquait et que cela avait des impacts à la fois sur le plan physique et sur le plan moral."

Prenant l'exemple des pays où les salles ont déjà rouvert, Céline Rémy-Wisselink espère que le secteur en France va "bénéficier de ce même phénomène parce qu'aujourd'hui, les Français ont compris que le sport était intrinsèquement lié à la santé". Elle souligne que pendant la crise, "on a vu que les personnes qui étaient fragiles, étaient aussi celles qui souffraient de maladies de longue durée, de diabète, d'obésité ou de surpoids."

"Le sport va être encore plus associé à la santé. Cela va booster notre activité."

Céline Rémy-Wisselink, co-fondatrice et directrice générale des clubs de sport Néoness et Episod

à franceinfo

Céline Rémy-Wisselink assure que la réouverture des salles de sport se fera en respectant les règles sanitaires, avec "le même protocole que l'année dernière". "On pourra accéder aux vestiaires, on pourra accéder aux douches" en respectant "des jauges de 50% en termes de capacité". Les gérants feront "respecter les distances entre les personnes". Elle précise également "qu'il n'y a pas de masque sportif obligatoire pour la pratique dans les salles de sport". Le masque est obligatoire uniquement "dans des zones où on ne pratique pas d'activités sportives."

Remobiliser les équipes

Les équipes des salles sont déjà sur le pont pour "vérifier toutes les installations, qu'elles fonctionnent bien", précise Céline Rémy-Wisselink. Et il y a aussi la nécessité de former les "équipes parce que nos équipes ont été absentes pendant presque neuf mois. On était au chômage. On a besoin de les remobiliser autour d'un projet professionnel, et de les former pour bien accueillir les clients."

Céline Rémy-Wisselink attend également que le soutien de l'Etat perdure. Avec l'été qui arrive, il y a "systématiquement une baisse de fréquentation liée à la saisonnalité". Même si les salles "ont anticipé" le phénomène "dans leur prévisionnel", la patronne de Néoness et Episod "demande au gouvernement de continuer" à accompagner le secteur "avec des aides jusqu'au moins fin septembre, parce que c'est une période qui risque d'être calme", et qu'il reste "les loyers et les charges" à payer alors que les salles auront "un peu moins de chiffre d'affaires du fait qu'on a beaucoup moins de clients qu'avant la crise."