Rave-party du Nouvel An en Ille-et-Vilaine : quatre personnes interpellées et placées en garde à vue
Le procureur de la République de Rennes a également précisé que des perquisitions avaient été menées.
L'enquête progresse. Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, quelques jours après la rave-party organisée pour le Nouvel An 2021 à Lieuron (Ille-et-Vilaine), au sud de Rennes. "Une opération de police judiciaire a été conduite [mercredi] sous l'autorité des deux juges d'instruction afin de rechercher les autres organisateurs de la 'Free Party'", a indiqué à l'AFP, jeudi 7 janvier, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Parallèlement, plusieurs perquisitions ont été menées, a-t-il ajouté.
Dans le cadre de cette enquête, un jeune homme de 22 ans a été mis examen, notamment pour organisation illicite de cette manifestation et mise en danger de la vie d'autrui, lundi. Il a été placé en détention. Sans antécédent judiciaire, il est présenté par la justice comme l'un des organisateurs de cette fête illégale, qui a réuni 2 400 personnes du 31 décembre au soir au samedi 2 janvier au matin. Son avocat a démenti ces allégations.
"Un besoin de vie, le temps d'un réveillon"
Evoquant dans un communiqué reçu par l'AFP jeudi le prévenu incarcéré ainsi que les nouvelles interpellations, le "comité de soutien à la Maskarade de Rennes et des environs" affirme qu'ils "sont présentés comme des criminels irresponsables". "Bien pratique pour masquer l'incurie du gouvernement dans la gestion de cette crise (sanitaire) et mater toutes velléités de vie sociale et culturelle alternative", assure le comité. "Il est inconcevable d'aller en prison ou en garde à vue pour avoir fait danser des femmes et des hommes !", selon le comité, qui exige "la libération immédiate des inculpés et l'arrêt des poursuites démesurées contre les organisateurs et organisatrices".
Plusieurs comités de soutien ont appelé à un rassemblement, samedi à Rennes, pour demander la "libération immédiate" du jeune homme mis en examen et "défendre le droit à la fête". "Après une année particulièrement difficile pour toutes et tous, des milliers de personnes ont exprimé un besoin de vie, le temps d'un réveillon", ont-ils expliqué.
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