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Pèlerinage de l'Assomption : "Comme en 2020, on passe à travers la saison estivale", regrettent les commerçants de Lourdes

Alors que le traditionnel pèlerinage du 15 août attire plusieurs milliers de fidèles dans la cité mariale, l'économie locale espère timidement rebondir, après une année catastrophique. Mais elle ne croit pas au miracle.

Article rédigé par franceinfo - Mathilde Ansquer
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
La boutique d'icônes et de figurines religieuses de Marie-Christine, à Lourdes. (MATHILDE ANSQUER / RADIO FRANCE)

À Lourdes, l'hôtel de Gilles Fonts n'affiche pas complet pour le week-end du 15 août, 80% des chambres sont occupées. "Aujourd'hui, ce qui est terrible, c'est que comme en 2020, on passe à travers la saison estivale", constate-t-il, dépité. À l'occasion du traditionnel pèlerinage catholique du 15 août, les commerçants de la ville espèrent enfin voir un sursaut d'activité, après une édition a minima en 2020. Plusieurs milliers de pèlerins sont accueillis dans la cité mariale pour l'Assomption.

Mais pas de quoi sauver leur saison pour autant : "Certes, on a un peu plus de monde que d'habitude, mais on ne se réjouit pas, parce qu'on sait très bien que le 15 août passé, on va replonger dans une activité extrêmement réduite." Sur son fichier listant les réservations, on observe beaucoup de cases vides jusqu'à la fin du mois d'août.

Une baisse de fréquentation de 80%

Même son de cloche alarmiste au restaurant l'Eden. En attendant les clients, Alain, le patron, fait le bilan d'une année catastrophique, marquée par un effondrement de 80% de la fréquentation. "On a fait un service en-dessous des services habituels pour l'Assomption", décrit-il, se réjouissant de voir enfin arriver pour le 15 août "de la jeunesse, des brancardiers qui s'occupent des malades. Cela a un petit air de presque normalité."

Marie-Christine, elle, essaie de vendre des chapelets, des icônes et des figurines à l'effigie de la Vierge Marie dans sa boutique. Mais aucun client à l'horizon. "Je suis toute seule cette année à tenir le magasin. En 2019, on était cinq !", résume-t-elle.

"J'avais quatre saisonniers employés. Je ne les ai pas repris. Il y a des jours où je fais quinze euros de chiffre d'affaires."

Marie-Christine, commerçante à Lourdes

à franceinfo

La commerçante ne compte pas beaucoup sur ce week-end du 15 août pour sauver sa saison, trouvant que la foule "est un peu clairsemée" dans les rues.

Les grands absents à Lourdes sont les croyants étrangers. David, qui tient une boutique près du sanctuaire, regrette notamment de ne pas voir les Indonésiens et les Américains, d'habitude très nombreux. Ils apportent "une manne financière, parce que c'est vrai qu'ils ont beaucoup plus de moyens que les Européens". Tous les commerçants espèrent les voir revenir très vite à Lourdes.

À Lourdes, les commerçants regrettent une deuxième saison difficile - le reportage de Mathilde Ansquer

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