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"Pas mal de choses à l'air libre" : Covid oblige, la 19e édition de la Nuit Blanche privilégie les installations extérieures

La 19ème édition de la Nuit Blanche a lieu samedi 3 octobre à Paris, malgré la situation sanitaire très dégradée dans la capitale. La maire Anne Hidalgo a décidé de maintenir ce parcours d’art contemporain, dans le respect des règles sanitaires.

Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'installation de l'artiste belge Agnès Guillaume au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, le 2 octobre 2020 (BERTRAND GUAY / AFP)

C’est une Nuit Blanche forcément un peu particulière qui s’annonce. Avec un paradoxe : inviter les Parisiens à découvrir, dans l’espace public ou dans des musées, des œuvres contemporaines tout en évitant les rassemblements. La Mairie de Paris promet d’être très vigilante sur les jauges et sur la distanciation physique : "Dans la mesure où, depuis la semaine dernière, les groupes de plus de dix personnes sont à proscrire dans l'espace public, nous allons faire en sorte que les participants de s'attroupent pas et que les groupes ne dépassent pas cet effectif, explique Carine Rolland, adjointe à la Culture. Pour cela, on a doublé le nombre de médiateurs : une cinquantaine était prévue pour donner accès aux oeuvres et en parler. L'effectif a été doublé, pour sensibiliser aux gestes barrières et aux nécessités de la distanciation physique."

Malgré la présence renforcée des médiateurs, Nuit Blanche a dû partiellement revoir sa copie en raison de la situation sanitaire. Une performance prévue sous la Canopée des Halles a été déplacée car il y avait trop de risques d’attroupement et d’autres, dans le off, ont été tout simplement annulées.

Davantage d'événements en extérieur

Cette 19e Nuit Blanche, imaginée au lendemain du confinement, privilégie les propositions en extérieur : "D'emblée on a ressenti qu'il fallait avoir pas mal de choses à l'air libre, dans des jardins ou des coins un peu oubliés de certains musées. Et les artistes ont tout à fait partagé cette opinion, confirme Christophe Leribault, directeur du Petit Palais et l’un des quatre directeurs artistiques de cette édition 2020. Il faut quelquefois réserver, comme pour le musée Zatkine ou le musée Bourdelle, mais beaucoup d'espaces restent ouverts à la déambulation libre comme le Petit Palais et ses jardins, l'esplanade du Musée d'art moderne ou la cour du Palais Galliera."

C'est l'occasion aussi de redécouvrir ces lieux, métamorphosés à travers le regard des artistes.

Christophe Leribault, un des quatre directeurs artistiques de la Nuit Blanche

Cette Nuit Blanche 2020, qui interroge notre rapport à la nature, se veut plus sobre. Elle sera sans doute aussi moins fréquentée que l’édition 2019, qui avait rassemblé un million et demi de Parisiens et de Franciliens.

Protocole sanitaire pour la Nuit Blanche : écoutez le reportage d'Anne Chépeau

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