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Le directeur d'un hôpital de Wuhan, épicentre de l'épidémie de coronavirus, a succombé à la maladie

Liu Zhiming est le second éminent médecin du pays à succomber au virus.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un médecin prend la température d'une patiente, dans un hôpital de Wuhan, dans la province de Hubei, dans le centre de la Chine, lundi 17 février 2020.  (AFP)

Liu Zhiming faisait partie des dizaines de milliers de personnes infectées par le coronavirus en Chine continentale. Mais il était aussi le directeur de l'un des principaux hôpitaux de Wuhan, ville du centre du pays où s'est déclarée l'épidémie de Covid-19. Mardi 18 février, la télévision publique chinoise a annoncé qu'il était mort des suites de la maladie.

Dans la soirée de lundi, le département de la propagande de la commission de santé de la région du Hubei, antenne du Parti communiste, a entretenu la confusion, indiquant sur les réseaux sociaux que Liu Zhiming était mort, avant de revenir sur ces déclarations. Finalement, la télévision d'Etat a annoncé la mort du docteur mardi matin.

Il devient ainsi le second éminent médecin du pays à succomber au virus. Début février, la Chine s'était ému de la mort de Li Wenliang, un docteur qui avait joué un rôle de lanceur d'alerte au début de l'épidémie. Des dizaines de milliers de professionnels de santé travaillent pour tenter d'enrayer la propagation du coronavirus Covid-19, dont le foyer se trouve à Wuhan, la capitale de l'Etat du Hubei. 

Près de 1 900 morts en Chine continentale 

Le bilan du nouveau coronavirus a atteint 1 886 morts mardi en Chine continentale, où 98 nouveaux décès ont été enregistrés, dont 93 dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie où 1 807 nouveaux cas de contagion ont par ailleurs été recensés.

Hors du Hubei, seules 79 nouvelles personnes contaminées ont été dénombrés mardi, contre 890 le 4 février. Les autorités chinoises, qui ont bouclé le Hubei pour tenter de contenir l'épidémie, voient dans cette forte diminution du nombre de nouveaux malades le signe que la propagation du virus est sous contrôle.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a toutefois mis en garde lundi contre un excès d'optimisme. Selon lui, la tendance à la baisse des nouveaux cas "doit être interprétée avec beaucoup de prudence". "Les tendances peuvent changer quand de nouvelles populations sont affectées. Il est trop tôt pour affirmer que ce recul va se poursuivre. Tous les scénarios restent possibles", a-t-il déclaré.

Le nombre de contaminations s'élève à au moins 72 300 cas en Chine continentale. Environ 900 cas ont été signalés dans une trentaine d'autres pays ou territoires. En dehors de Chine, on ne recense que cinq morts : un à Hong Kong, un aux Philippines, un au Japon, un à Taïwan et un en France.

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