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Le Covid-19 est "fulgurant" en Polynésie française où un confinement a été mis en place

Le haut-commissaire de la République en Polynésie française explique la flambée épidémique au rythme "fulgurant" dans l'archipel qui a décidé un reconfinement ainsi que la fermeture des établissements scolaires pour deux semaines.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des lits et des brancards installés pour accueillir jusqu'à 48 patients dans le hall de l'hôpital Taaone de Polynésie française à Papeete, le 20 août 2021. (MIKE LEYRAL / AFP)

Le Covid-19 est "fulgurant" en Polynésie française, a expliqué le haut-commissaire de la République en Polynésie française Dominique Sorain dimanche 22 août sur franceinfo. Le territoire durcit le confinement et ferme ses écoles pour 15 jours face à la flambée de l'épidémie.

"Le taux de vaccination était insuffisant et il était lié à des comorbidités qui sont très fortes sur notre territoire, des problèmes de diabète, d'obésité."

Dominique Sorain

à franceinfo

franceinfo : Quelle est la situation épidémique en Polynésie ?

Dominique Sorain : C'est fulgurant. Le 9 juillet nous avions zéro personne en hospitalisation et 13 cas actifs dans tout le territoire. Nous avons 2 800 cas pour 100 000 habitants [sur 7 jours]. Nous sommes montés à 2 000 cas sur la totalité du territoire. C'est énorme, donc nous avons dû prendre un certain nombre de mesures : confinement, couvre-feu, les écoles seront fermées. Nous avons un problème sur la vaccination même si elle a progressé ces derniers jours. Nous avons 45% de la population majeure qui est complètement vaccinée et 58% qui ont au moins une dose, mais c'est une accélération récente. Cela fait que nous avons un hôpital engorgé avec beaucoup de personnes en réanimation. Donc la vaccination est nécessaire. Aux Marquises, 90% de la population est vaccinée et il y a très peu de cas et aucun grave.

Des renforts médicaux vont arriver de métropole. Est-ce que cela va suffire ?

Les renforts qui ont été acheminés correspondent aux demandes de l'hôpital. Nous avons déjà eu un premier niveau de renfort avec 16 infirmiers qui sont arrivés de métropole. Il y a eu un renfort venu de Nouvelle-Calédonie avec une quinzaine d'infirmiers et une nouvelle demande a été exprimée de 18 infirmiers et 4 médecins. Un premier échelon de 7 infirmiers et 3 médecins va arriver mercredi pour renforcer le personnel qui est épuisé.

"La rentrée scolaire n'est pas le facteur déclencheur même si cela a pu par la suite y contribuer."

Dominique Sorain

à franceinfo

Pourquoi avez-vous décidé de fermer les écoles ?

L'éducation est une compétence de l'État. Dans les écoles nous avions 35% d'absentéisme parmi les élèves 10 jours après le début de la rentrée et 20% parmi les professeurs. Cela était lié essentiellement à l'augmentation de la prolifération du virus. Donc, il a été décidé de suspendre cette rentrée en maintenant simplement les internats avec des contrôles renforcés sur les élèves qui ne vont pas pouvoir rentrer tout de suite chez eux parce que cela pose des problèmes d'acheminement. Il y a une continuité pédagogique qui va être mise en place.

En métropole, la rentrée a lieu dans 10 jours. En Guadeloupe et en Martinique, certains demandent le report. Pensez-vous qu'en Polynésie elle a accéléré la prolifération de l'épidémie ?

Non, l'épidémie était déjà là avant les vacances scolaires. On partait d'une situation où il n'y avait quasiment plus de circulation du virus et en quelques jour la prolifération a été considérable. Cela s'est passé autour du 20 juillet. C'est là que l'épidémie a explosé. 

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