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Le brief éco. Automobile : le secteur dans un état de santé préoccupant au niveau mondial

Un plan sur le secteur automobile va être présenté mardi par le président de la République. C'est un secteur qui se trouve impacté par la crise du coronavirus au niveau mondial. Tous les constructeurs se tournent vers des véhicules moins énergivores et moins polluants.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une chaîne automobile de la marque Saic-GM en Chine à Qingdo. Photo d'illustration.
 (YU FANGPING / MAXPPP)

La présentation par le président de la République, Emmanuel Macron, d’un plan de soutien à l’automobile française, est l’occasion de jeter un coup d’œil sur la situation du secteur ailleurs dans le monde. Les constructeurs, quelle que soit leur nationalité, sont pratiquement tous logés à la même enseigne. 

Nombre d’études circulent et montrent le cataclysme qui frappe les constructeurs sur toute la planète. Gros plan sur les données de l’agence Moody’s qui note les performances des industriels pour les marchés financiers. Ses chiffres sont en phase avec les prévisions des constructeurs. Moody’s s’attend à un repli du marché automobile mondial cette année de 14%. Mais cela varie en fonction des zones géographiques : on devrait être à -20% en Europe, -15% aux États-Unis, -10% en Chine et au Japon.

Immatriculations françaises en chute libre

Arrêtons-nous sur le mois de mars qui a marqué le début du confinement, et donc le gel des achats par les Français. Regardons par rapport au même mois de l’année dernière : mars 2019, 226 000 voitures neuves vendues ; mars 2020 : 63 000. En France, en Allemagne, en Chine, aux États-Unis, les chaînes de production sont bloquées. Même si elles redémarrent progressivement, pour les constructeurs, il s’agit d’ajuster la production à la baisse de la demande. Jamais le secteur n’a été confronté à une telle crise à la fois si rapide et si profonde.

Vers un marché plus propre

Dans ce contexte, chaque pays prend des mesures de soutien. Qui plus est dans une très vive concurrence internationale. Sans parler des nouvelles normes environnementales qui contraignent les grands groupes automobiles à investir massivement dans de nouvelles technologies de pointe. La crise crée un effet de ciseau : les coûts augmentent et les bénéfices chutent. Rien de bon pour les investissements nécessaires.

Donc chacun y va de son plan. En Chine, par exemple, Pékin a décidé de prolonger de deux ans l’exemption des taxes à l’achat de véhicules propres. On constate clairement que l’évolution vers des véhicules moins énergivores et moins polluants reste la grande tendance des différents programmes de soutien à la filière.

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