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La Grèce commence à penser au déconfinement, mais avec prudence

Planète Coronavirus. Tous les jours, des nouvelles du monde  à l’heure de la Pandémie. Ce matin nous nous arrêtons  en Grèce, où la question du déconfinement commence à se poser.

Article rédigé par franceinfo - Lucas Menget
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un employé municipal désinfecte une rue d'Athènes devant une église, le 7 avril 2020 (ANGELOS TZORTZINIS / AFP)

Les Grecs sont les bons élèves européens de la crise du coronavirus, avec les Portugais. Et du coup, commencent à espérer reprendre une vie presque normale au mois de mai. Pour le moment, la Grèce n’a dénombré "que" 1 800 cas, et 79 décès. Il y a une raison : les Grecs ont pris des mesures très tôt, et elles ont été très respectées. Dès la mi-mars, une quarantaine a été imposée à tous les Grecs revenant de l’étranger, et tous les étrangers arrivant dans le pays, grâce à des réquisitions d’hôtel. Les frontières ont étés fermées, et le confinement s’est passé de manière simple et rapide, y compris dans les centaines d’îles du pays, qui se sont refermées sur elles mêmes. Trois foyers de contamination ont étés identifiés dans le pays, et des mesures strictes déployées, pour éviter la propagation.  

Le système sanitaire en détresse  

La Grèce a traversé une crise économique majeure, qui a beaucoup abîmé le système sanitaire du pays. Il est même en détresse complète. Le pouvoir a pris cette donnée en compte, et compris que si le coronavirus se propageait, le pays ne pourrait pas y faire face. D’où les mesures rapides, et la compréhension d’une population qui souffre depuis des années de la précarité et du chomâge mais qui a eu à coeur d’éviter un nouveau drame. Le test, c’est dans les jours qui viennent : En Grèce les religieux ont un poids politique fort. Et certains popes voudraient pouvoir célébrer des messes, même à huis clos, pour Pâques.  

Le risque d'un nouveau départ de l’épidémie 

Pour cette raison, le gouvernement est pour le moment opposé à cette demande, malgré la pression. Le week-end dernier, quelques croyants ont voulu secrètement se rendre dans des églises pour la messe. Le porte-parole du gouvernement a dénoncé le fanatisme religieux de ces fidèles. Le 19 avril, c’est la Pâque orthodoxe, la plus grande fête religieuse du pays. Le gouvernement demande encore un effort : ne pas la célébrer, rester confinés tout le mois, afin de pouvoir ouvrir les portes et les fenêtres début mai.

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