Cet article date de plus de quatre ans.

L'empire des séries. "The Eddy" : la Nouvelle Vague, Paris, le jazz et un certain ennui

La star de "The Eddy", la nouvelle série de Netflix, c'est la musique. Damien Chazelle fait des deux premiers épisodes qu'il réalise une lettre d'amour à Paris, au jazz et à la Nouvelle Vague. Mais on peut aussi s'ennuyer en regardant les huit épisodes de cette série, tournée à Paris et en région parisienne.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le groupe The Eddy dans la série The Eddy, de vrais musiciens de haute volée. (NETFLIX)

Avec The Eddy, Damien Chazelle revient à ses premières amours, le jazz et le cinéma de la Nouvelle Vague. La série en huit épisodes est le portrait en creux de musiciens de jazz, dans le Paris d’aujourd’hui.    

The Eddy c’est un club qui fait penser au New Morning à Paris. Monté par deux amis, un français, joué par Tahar Rahim, et un pianiste et compositeur américain qui assemble ce groupe de jazzmen hétéroclite. Chaque épisode s’attarde sur un membre…    

C’est vraiment une lettre d’amour au jazz

Glen Ballard, producteur et compositeur de The Eddy

franceinfo

Ajoutez du racket, de la drogue, une plongée dans les cités, et vous obtenez une série qui se veut réaliste. Mais dans The Eddy, la star, c’est la musique. Filmée sur scène en live. Des titres inédits composés par Glen Ballard, qui a écrit pour Michael Jackson et produit le fameux album de Alanis Morissette, Jagged Little Pill.

The Eddy, c’est son idée, une envie il y a 10 ans de revenir au jazz. D’ailleurs au départ, c’était d’abord un groupe. Glen Ballard raconte à franceinfo : "On a fait 40 concerts à Los Angeles. Chaque titre parle de Paris. Je pense que Paris a une relation très spéciale au jazz. Elle n’a jamais laissé tomber le jazz. J’ai écrit 50 titres de New Jazz. Ce sont des titres qui de façon elliptique suggéraient une histoire. C’est le portrait de jazzmen , les complications qu’ils rencontrent. C’est vraiment une lettre d’amour au jazz".

Quand je demandais à Damien Chazelle comment il faisait, il me répondait : moi j’utilise la courte focale et après, je suis libre, j’écoute la musique, et j’essaie de faire danser ma caméra.

Houda Benyamina, réalisatrice de "Divines" et de deux épisodes de "The Eddy"

franceinfo

Damien Chazelle a donné le la, en filmant deux premiers épisodes caméra au poing, lettre d’amour à la Nouvelle Vague, à Paris dont il aime filmer le métro, les rues, les cafés, et lettre d'amour au jazz. Les autres épisodes sont tournés par d’autres réalisateurs, dont Houda Benyamina remarquée pour son film Divines. Il leur a passé le flambeau. "Ce qui était intéressant avec Damien dans les discussions, c’était surtout les discussions qu’on avait sur la musique. Je n’avais jamais filmé de concert."

La série traîne pourtant en longueur sur la trame policière, surtout que l’ensemble se termine sur une phrase qui résume bien le tout, phrase à laquelle on adhère ou pas : "C’est la vie."         

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.