Cet article date de plus de quatre ans.

Il tue 99% des virus et des bactéries : un super-masque anti-Covid fabriqué en Israël

Près de Tel-Aviv en Israël, une start-up vient de lancer un super-masque anti-Covid. L'entreprise connaît une croissance exponentielle.

Article rédigé par franceinfo - Frédéric Métézeau. Edité par Victor Vasseur
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Un jeune homme portant le masque de la société israélienne Sonovia. Tel-Aviv (Israël), décembre 2020 (FREDERIC METEZEAU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

À l'origine en 2013, Sonovia n'occupait qu'un étage d'un petit immeuble anonyme de la banlieue de Tel Aviv. C’était une PME anonyme à Ramat Gan près de Tel Aviv. Aujourd'hui, il lui en faut trois. En pleine épidémie de Covid-19, l'entreprise connaît une croissance exponentielle. Son directeur, Shai Erkowicz, détaille : "Si vous étiez venu ici il y a un an, vous m'auriez vu avec cinq stagiaires dont quatre n'étaient pas payés. Maintenant, ici, on est plus de 50 personnes dans cet immeuble et plus de 200 autres fabriquent les masques dans le nord d'Israël."

D’abord les draps et les blouses pour les hôpitaux

La start-up a mis au point cet antibactérien en février dernier, quand le coronavirus est arrivé, raconte le directeur de recherches Aaron Garzon : "L’idée, au départ, c’était de traiter des draps ou des blouses utilisées à l’hôpital. Mais on s’est penché sur les masques pour tirer profit de la situation."

"Au contact du virus avec les nano-particules, il y a une réaction qui détruit de la bactérie ou du virus."

Aaron Garzon, directeur de recherches

Le secret de fabrication ? La sonication, c’est-à-dire des ondes sonores qui ont la puissance d’incorporer de l’oxyde de zinc dans des tissus de façon plus durable. "Au contact du virus avec les nano-particules, il y a une réaction qui détruit de la bactérie ou du virus" détaille Aaron Garzon.

Après les masques, les voitures et les vêtements

Le centre d'appels de vente à distance fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Au centre d'expédition, il y a des masques de toutes les couleurs et de toutes les tailles pour le monde entier. Après avoir été subventionnée par l'Union européenne, l'entreprise est autosuffisante. Ilona Benais, laborantine originaire de Sarcelles et formée à Paris, apprécie ce dynamisme et l'état d'esprit : "Ici, ils sont beaucoup plus encourageants. Par exemple, après avoir rendu un travail, on m’a félicité plusieurs fois, on est venu me voir pour me dire que c’était bien. En France, cela n’aurait pas été le cas."

Shai Erkowicz, le directeur de l’entreprise, sait bien qu'un jour, grâce au vaccin, le marché du masque se tassera mais il a déjà des idées pour la suite : "Les gens vont et viennent dans les taxis alors voici un tapis pour voiture. Toutes les voitures seront donc antivirus et antibactériennes. Quand tu vas à l'hôtel, à l'hôpital, quand tu prends l'avion."

Et les idées fusent : "Les masques, les vêtements, on veut même vendre des hijabs dans les pays arabes. Des hijabs antibactériens "made in Israël", encore un effet inattendu du coronavirus." Les masques antibactériens sont efficaces un an, à laver une fois par semaine.

Des masques anti-Covid en Israël : écoutez le reportage de Frédéric Métézeau

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.