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IHU de Marseille : une information judiciaire ouverte après des signalements de l'Agence nationale de sécurité du médicament

L'ANSM avait notamment relevé "de graves manquements à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine", lors d'essais cliniques irréguliers.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Institut hospitalo-universitaire des maladies infectieuses à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 14 juin 2021. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Le parquet de Marseille a ouvert en juillet une information judiciaire après les signalements de l'Agence du médicament concernant l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée infection (IHU-MI), alors dirigé par Didier Raoult, notamment pour des faux en écriture, a annoncé le parquet à l'AFP mardi 6 septembre.

L'information judiciaire est également ouverte pour "usage de faux en écriture" et "recherche interventionnelle impliquant une personne humaine non justifiée par sa prise en charge habituelle sans obtention de l'avis du comité de protection des personnes et de l'autorisation de l'ANSM", a encore précisé le parquet.

Cette information judiciaire fait suite à des signalements de l'Agence nationale de sécurité du médicament (l'ANSM) reçus en octobre 2021 et mai 2022, et non à la demande adressée lundi par les ministres de la Santé et de la Recherche au parquet de Marseille de se saisir de "délits ou des manquements graves à la réglementation en matière de santé ou de recherche" constatés à l'IHU.

Des "dysfonctionnements graves"

L'ANSM avait notamment relevé "de graves manquements à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine", lors d'essais cliniques irréguliers.

La demande des ministres, fondée sur un rapport accablant de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de son homologue pour l'enseignement supérieur et la recherche (IGESR), n'était pas encore parvenue à la procureure de Marseille mardi matin, a ajouté le parquet à l'AFP.

Lundi, les ministres Sylvie Retailleau et François Braun ont estimé dans un communiqué commun que le rapport publié par l'Igas et l'IGESR "met en lumière des dysfonctionnements graves" au sein de l'IHU-MI, créé en 2011 et dirigé par le professeur Didier Raoult jusqu'à fin août. "Je regrette que la mission Igas/IGAENR ne tienne pas compte de la réponse détaillée sur les plans juridique et scientifique que je leur ai fournie", a écrit Didier Raoult dans un tweet mardi, invitant les internautes à lire celle-ci in extenso en ligne.

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