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François Hollande affirme avoir procédé à "un contrôle du stockage des masques" à "trois moments" pendant son quinquennat

L'ancien président de la République souhaite qu'il y ait "commission d'enquête, transparence, examen contradictoire" sur la question des masques.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ancien président de la République, François Hollande, invité de France Inter le 25 mai 2020. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

François Hollande assure lundi 25 mai sur France Inter avoir procédé, pendant son quinquennat, à "un contrôle du stockage des masques" à "trois moments où il fallait absolument vérifier si le stockage correspondait aux besoins" : lors d'un virus en 2013 (le Mers), lors de l'épidémie d'Ebola, et lors des attentats, car "on pouvait imaginer qu'il puisse y avoir l'utilisation de 'je ne sais quel produit' pour terroriser la population". "Peut-être n'y a-t-il pas eu assez, pourrait-on dire, de renouvellement de masques, puisqu'ils se périment, convient l'ancien président de la République. Mais nous avons considéré que le niveau de 750 millions était suffisant dans les trois crises".

Il y avait un peu moins d'un milliard de masques quand je suis arrivé, et 740 millions quand je suis parti. Quand la crise (du coronavirus) s'est prononcée, il n'y en avait plus que 140 ou 150 millions. Ça veut dire qu'il a été détruit des masques à partir de 2017 et il n'a pas été reconstitué de stocks de masques suffisants.

François Hollande

à France Inter

L'ancien président de la République considère que la décision prise en 2013 de "mettre les masques là où ils pouvaient être utilisés, c'est-à-dire auprès des hôpitaux et des collectivités locales, des entreprises [...] était bonne", mais que cela supposait, "ce qui n'a peut-être pas été fait suffisamment depuis 2017 [...] une vérification régulière du stock de masques".

"Je souhaite qu'il y ait commission d'enquête"

"Je souhaite qu'il y ait commission d'enquête, transparence, examen contradictoire", sur la question du manque de masques, réclame François Hollande, interrogé sur les plaintes visant des membres du gouvernement. "C'est normal qu'il y ait des demandes d'explications, des demandes de responsabilités politiques. Il faut assumer certains choix, je le fais aujourd'hui", estime-t-il. "Si on pense que certains ministres, gouvernement, président n'ont pas fait ce qu'ils devaient faire, il y a un moyen de trouver la sanction", "le vote", conclut l'ancien président.

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