Financement des cultes : des diocèses ont reçu un prêt garanti par l'État
En France, la loi de 1905 interdit à l’État de financer des cultes. Toutefois, pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, des diocèses ont reçu des coups de pouce. Une décision qui fait polémique.
La laïcité à la française, issue de la loi de 1905, interdit le financement des cultes par l’État. Or, des diocèses ont obtenu, pendant le confinement, des prêts garantis par l’État. En pleine pandémie de Covid-19, la cathédrale de Créteil (Val-de-Marne) a ainsi été privée de ses 300 fidèles et, par ricochet, de 60 000 euros sur la vente des cierges. "Sur le premier semestre 2020, nous avons perdu à peu près 22% de notre chiffre d’affaires sur les cierges", estime Philippe Guyard, économe du diocèse de Créteil.
Une décision légale
Au total, la cathédrale a perdu 500 000 euros. Alors, l’association diocésaine s’est tournée vers sa banque qui lui a proposé un prêt spécial pendant le confinement. Le procédé est simple : le prêt est garanti à 90% par l’État, mais si le diocèse ne parvient pas à rembourser l’argent au bout d’un an, alors c’est le Trésor public qui rembourse la banque. Une pratique interdite par la loi de 1905. Pour Bercy, les banques ont confondu les associations cultuelles avec les associations de type 1901. Ces dernières ont, quant à elles, bien droit à des prêts garantis par l’État.
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