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Fermeture de classes après des cas de coronavirus : "C'est un véritable casse-tête. On est en train de faire les Shadoks", dénonce la FCPE de Seine-Saint-Denis

La Fédération de parents d'élèves dénonce une "impréparation totale vis-à-vis des familles", notamment sur le dépistage des enfants.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (JÉRÔME COLLIN / FRANCE-BLEU BERRY)

"C’est un véritable casse-tête", a affirmé vendredi 4 septembre sur franceinfo Alixe Rivière, co-présidente de la FCPE de Seine-Saint-Denis. Des classes ou des écoles ont été fermées après des cas de coronavirus notamment en Haute-Loire, dans le Rhône ou en Bretagne. Une décision prise au cas par cas par l’Agence régionale de santé, le recteur et le préfet. Des parents se retrouvent avec les enfants à la maison quelques jours seulement après la rentrée. "Il y a une impréparation totale vis-à-vis des familles", a-t-elle critiqué.

franceinfo : La gestion au cas par cas est-elle la bonne solution ou auriez-vous préféré la même règle pour tout le monde ?

Alixe Rivière : On est en train de faire les Shadoks [personnages de dessins animés créés en 1968 qui "pompent pour vivre et donc vivent pour pomper"]. Cela va reposer sur les parents. J'imagine en plus l'angoisse des personnels qui ont la charge de nos élèves. C'est un véritable casse-tête. On avait préconisé, pour accentuer la distanciation sociale, que tous les lieux communaux disponibles soient réquisitionnés pour à la fois alléger les effectifs et distancier le plus possible physiquement les élèves. On aurait effectivement moins créé de sources de foyers pandémiques. Vous noterez qu'on a eu une embauche de 1 700 professeurs sur l'année. À l'inverse, en Italie, ils ont 80 000 adultes de plus pour s'occuper des élèves. On a proposé tout cela à l'Éducation nationale depuis le mois de mai. Ils nous ont expliqué qu'il y allait avoir une rentrée normale.

Ce sont les parents qui réalisent les tests pour leurs enfants. Auriez-vous préféré que l’Éducation nationale s’en charge ?

La difficulté, c'est qu'on n’a pas du tout discuté pour mettre en place ce qui aurait pu être le mieux. Parce que faire un test dans le nez d'un petiot de 5 ou 6 ans est ce que ça a du sens ou pas ? Les parents ont quand même conscience que ce n'est pas un geste anodin pour un enfant de cet âge-là. Comme il y a une impréparation totale vis-à-vis des familles sur ce sujet-là, les gens vont faire du mieux qu'ils le peuvent et on est dans la politique de la débrouille. Donc, on sait que la débrouille, ce n'est pas du tout une bonne solution pour lutter contre une pandémie.

Souhaitez-vous qu'on remette en place le dispositif mis en place lors de la fermeture généralisée des écoles ?

Déjà qu'on puisse renouer un dialogue et que l’on construise quelque chose de serein parce qu’ils sont en train de faire les apprentis sorciers et les balais dans Fantasia sont en train de les dépasser. C'est un peu compliqué. Je crois que les équipes ont fait le maximum pour que la pédagogie se fasse et que les élèves appliquent les choses. Maintenant, encore une fois, ça manque de places parce que les collèges, surtout en Seine-Saint-Denis, sont bourrés.

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