: #EtAprès Quel avenir pour le sport ? "L’économie du handball n’est pas suffisamment puissante pour résister à ce genre de crise", estime Thierry Anti
franceinfo prend du recul et interroge des acteurs majeurs du sport sur ce que la crise du coronavirus leur a enseigné, et la manière dont ils voient le sport dans la société d’après.
Son expertise est reconnue en France et à l’international. A la tête de l’équipe de Nantes pendant près de dix ans notamment, Thierry Anti est président du syndicat des entraîneurs de handball. Il pose un regard lucide sur l’impact de la crise actuelle pour son sport. "L’économie même aujourd’hui du handball professionnel n’est pas suffisamment puissante pour résister à ce genre de crise, par rapport au football ou au rugby, explique Thierry Anti. On n’a pas la même capacité à s’appuyer dans nos budgets sur l’argent de la télévision par exemple. Donc on est complètement tributaires des partenariats qu’on peut avoir avec nos sponsors et de la billetterie, du nombre de spectateurs qui viennent voir notre spectacle."
Réfléchir au handball de demain
Mais il voit aussi dans cette situation exceptionnelle une occasion. Celle de prendre le temps de la réflexion pour faire avancer les choses. Il vient de lancer un groupe d’échange avec une petite vingtaine de personnes qui s’appelle "Hand demain" : "Il y a plusieurs familles qui sont représentées comme les managers, les arbitres, les présidents, le hand féminin, le hand masculin. On parle uniquement du handball en enlevant tous notre casquette, et pour essayer d’envisager ce que l’on pourrait améliorer dans notre sport, pour en faire un spectacle qui va être encore plus apprécié par les gens qui viendront le voir."
Améliorer le spectacle, c’est la thématique qui a pris le dessus dès les premières discussions. "Quels sont les paramètres qui rentrent à la limite dans le spectacle que l’on peut proposer, indique Thierry Anti. Il y a bien sûr l’accueil des gens ou par exemple les règles de jeu qui peuvent évoluer. Et aussi, il y a la façon de morceler notre temps de jeu, au lieu d’avoir deux mi-temps, en avoir trois ou quatre par exemple." Les discussions peuvent aussi aborder la question de la retransmission des matchs à la télévision. "C’est très large", explique le président du syndicat des entraîneurs de handball.
Des thématiques de réflexion, il y en aura bien sûr beaucoup d’autres. Il faut pouvoir exprimer toutes les nouvelles idées, l’essentiel étant pour Thierry Anti de faire à terme de vraies propositions constructives pour le handball.
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