Désintox. Non, les chiffres de la mortalité n'ont pas été surévalués

Les chiffres de la létalité du coronavirus ont-ils été gonflés ? Sous le titre, « Coronavirus tout était faux - Panique à bord du vaisseau média mensonge », un extrait d’une émission de LCI posté récemment sur YouTube, a déjà totalisé plus de 800 000 vues, et des dizaines de milliers de partages sur Facebook. On y voit une journaliste expliquer comment le discours a évolué au fil de l’épidémie, notamment sur la létalité du virus.

« Il y a encore un mois, l’OMS estimait à 3,5% le taux de létalité du virus (...) Mais aujourd’hui au vu des dernières études, l’estimation n’a plus rien à voir : d’après l’Institut Pasteur, ce taux ne serait en réalité que de 0,53%. »

Si l’OMS et l’Institut Pasteur ont bien avancé des données respectives de 3,5% et 0,53%, elles ne sont pas comparables. Au début de l’épidémie, L’OMS a calculé le nombre de morts du Covid-19 dans le monde, par rapport au nombre de personnes testées positives, induisant de ce fait une létalité importante puisque seuls les malades détectés et en général suivis à l’hôpital étaient pris en compte.

En France en revanche, L’Institut Pasteur a divisé le nombre de morts du coronavirus par le nombre de personnes qui auraient eu la maladie, même de façon asymptomatique. Ce sont deux méthodes différentes, utilisées à différents moments de l’épidémie. On ne peut donc pas se servir de ces chiffres pour dire : « tout était faux », indique un chercheur de l’Institut Pasteur à Désintox. D’ailleurs « Ces estimations vont encore changer ».

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