Covid-19 : un tribunal de Madrid rejette le bouclage partiel de la capitale espagnole
"Elles nuisent aux droits et libertés fondamentales", a avancé le Tribunal supérieur de Justice de Madrid (TSJM).
Les libertés fondamentales l'emportent face au Covid-19. Le Tribunal supérieur de Justice de Madrid (TSJM) a rejeté jeudi 8 octobre le bouclage partiel de la capitale espagnole et de neuf communes voisines pour lutter contre l'épidémie, car "elles nuisent aux droits et libertés fondamentales" des 4,5 millions d'habitants concernés, a-t-il indiqué.
Dans sa décision, le tribunal affirme que les mesures de bouclage partiel prises par le gouvernement central pour Madrid et ces neuf municipalités "constituent une ingérence des pouvoirs publics dans les droits fondamentaux des citoyens sans une autorisation légale". "Les droits fondamentaux que la Constitution attribue aux citoyens ne peuvent être affectés par une ingérence étatique non autorisée par ses représentants au moyen d'une loi", poursuit l'arrêt du TSJM. Ni le gouvernement central, ni les autorités régionales n'avaient encore réagi en milieu de journée à cette décision judiciaire.
Amendes impossibles sans le feu vert de la justice
Le bouclage partiel des communes était entré en vigueur vendredi soir à 22 heures pour une durée de deux semaines. Les habitants ne peuvent pas quitter la municipalité où ils résident, sauf pour se rendre à leur travail, aller chez un médecin, se rendre à l'école ou encore à un tribunal. Sans le feu vert de la justice, la police ne pouvait pas imposer d'amendes aux personnes ne respectant pas ces mesures.
Il avait été imposé par le gouvernement central au terme de tractations acharnées avec les autorités régionales, seules compétentes en matière de santé et qui s'y opposaient. L'objectif de ce bouclage partiel était de briser la chaîne de contamination, afin de freiner la hausse vertigineuse des cas de Covid-19 dans la région de Madrid, l'une des capitales européennes les plus touchés par la maladie.
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