Covid-19 : le désarroi des familles privées de visites à leurs proches hospitalisés
Les visites se font au compte-goutte dans les hôpitaux afin d'éviter la propagation du Covid-19. Pour les familles qui souhaitent rendre visite à leurs proches contaminés et hospitalisés, le coup est rude.
Fille d'un patient décédé du Covid-19, Stéphanie Bataille fait partie des personnes bouleversées à qui on a refusé un droit de visite à leurs proches hospitalisés dans un état grave en service Covid. Lorsqu'elle demande alors à voir son père, on lui répond : "Non, vous le verrez au dernier moment", selon les mots de Stéphanie Bataille, qui ne comprend pas ce refus. Elle était pourtant prête à prendre toutes les précautions pour éviter la propagation du virus.
Protéger les malades les plus fragiles
Après dix jours d'isolement, l'état de son père se dégrade. Elle et sa famille peuvent le voir un bref instant, juste avant son décès. "Notre père nous a réclamés à plusieurs reprises à travers la tablette, il s'est laissé dépérir car il refusait les repas. Il nous disait : 'Les enfants, sortez-moi de là, je vais crever'", se souvient Stéphanie Bataille. La direction des hôpitaux publics parisiens confirme que les visites aux patients Covid sont interdites, sauf exception et sur décision médicale pour protéger les malades les plus fragiles. Mais le CHU Pellegrin de Bordeaux (Gironde) a fait un autre choix : en service réanimation, les visites sont autorisées une heure par jour sur rendez-vous. Des hôpitaux de Nice (Alpes-Maritimes) et de Montpellier (Hérault) ont pris la même décision.
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