Mardi 12 janvier, 25 départements appliquent le couvre-feu à 18 heures. "Je ne vois pas ce que ça change, 18 heures ou 20 heures", balaye un passant croisé à Antibes (Alpes-Maritimes). "Si c'est pour un bien, pourquoi pas", tempère un autre homme. L'objectif d'un couvre-feu à 18 heures est de limiter d'avantage la progression du coronavirus. "Plus le couvre-feu est avancé, plus on réduit les moments où l'on peut avoir des contacts avec d'autres individus en dehors de nos foyers", explique Pascal Crépey, épidémiologiste.Pas de tendance à la baisse dans 13 départementsDepuis le 2 janvier dernier, 15 départements vivent sous le coup d'un couvre-feu avancé à 18 heures. Pour l'instant, il n'y a quasiment pas d'effets à la baisse. Dans 13 de ces départements mis sous cloche plus tôt que l'ensemble du territoire, le taux d'incidence continue même de grimper. Alors, est-il trop tôt pour en tirer des conclusions ou la mesure est-elle inefficace ? Certains scientifiques ont tranché. Pour Catherine Hill, épidémiologiste, le couvre-feu à 18 heures "risque d'aggraver les choses parce que les gens, sortant de leur bureau et étant pressés, vont aller se bousculer dans les supermarchés ou dans les transport".