Covid-19 : la Guyane, frappée par la variant brésilien, sous haute surveillance
La variant brésilien inquiète les autorités. La Guyane, où le nouveau variant fait des ravages à la mi-avril, est surveillée de près. Certains réclament des restrictions supplémentaires afin d'éviter que le virus se propage en métropole.
L'hôpital de Cayenne a déclenché son plan blanc mercredi 14 avril, alors que la Guyane se prépare à affronter la troisième vague de l'épidémie sur son territoire. Le nombre de cas de Covid-19 a augmenté de 50% en une semaine. En cause, la grande contagiosité du variant, venu du Brésil voisin. "On constate que 85% des souches aujourd'hui sont d'origine P1-V3, la souche brésilienne qui circule aujourd'hui sur notre territoire", explique Mirdad Kazangi, directeur de l'institut Pasteur de Guyane. La Guyane partage en effet près de 700 kms de frontières avec le Brésil, où l'épidémie fait rage.
Pas de suspension des liaisons aériennes
Autre facteur d'inquiétude, seuls 4% des Guyanais sont actuellement vaccinés. Avec 11 vols hebdomadaires entre Cayenne et la métropole, certains médecins et élus, qui s'inquiètent d'une diffusion du variant dans l'Hexagone, demandent des restrictions supplémentaires. Le gouvernement exclut quant à lui de stopper les liaisons aériennes. "Au Brésil, la situation semble hors de contrôle. En Guyane nous avons une politique sanitaire, qui est celle que nous mettons en place partout en France", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Par précaution, depuis la matinée du jeudi 15 avril, les passagers arrivant de Cayenne doivent toutefois se soumettre à un nouveau test dès leur atterrissage.
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