Covid-19 : "Il ne faut pas hésiter à reconfiner", assure le président de la Fédération hospitalière de France
Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne) et président de la Fédération hospitalière de France, était l’invité des « 4 Vérités », vendredi 26 février.
20 départements sont placés sous "surveillance renforcée", a annoncé le Premier ministre Jean Castex, jeudi 25 février. Le gouvernement se laisse une semaine pour décider d’éventuelles nouvelles restrictions. "On nous prépare de toute façon à des mesures plus drastiques et sans doute à un reconfinement. […] Plus on reconfinera tard, plus on sait que les lignes hospitalières vont être sollicitées, c’est mécanique", indique Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau (Seine-et-Marne) et président de la Fédération hospitalière de France, invité des "4 Vérités", vendredi 26 février.
Aurait-il fallu reconfiner dès aujourd’hui dans ces territoires ? "Je pense que dans certains territoires il aurait peut-être fallu des mesures drastiques tout de suite. […] Là où il y a encore à monter en charge, c’est peut-être d’interdire la mobilité dans ces territoires ou la restreindre, pour empêcher les flux et les allées et venues", précise le maire de Fontainebleau. "Il ne faut pas hésiter à appliquer des mesures de reconfinement", ajoute-t-il.
Les hospitalisations vont augmenter en mars
Les services de réanimation sont-ils sous l’eau ? "En Île-de-France, dans les Hauts de France, dans le Grand Est, il y a des départements où le niveau d’alerte est atteint. On a des transferts de patients dans ces régions-là, entre les établissements, pour tenir. On a déjà commencé à déprogrammer entre 10 et 20 % des actes selon les spécialités dans les hôpitaux d’Île-de-France depuis mi-janvier", précise Frédéric Valletoux, qui évoque "l’épuisement" du personnel hospitalier.
27 000 patients sont pris en charge dans les hôpitaux en France. "On sait qu’avec les variants, toutes les données épidémiologiques le disent, que ces chiffres vont continuer à augmenter à partir de début mars", indique le président de la Fédération hospitalière de France.
La mairie de Paris propose un confinement de trois semaines dans la capitale avec la perspective de tout rouvrir par la suite : bars, restaurants, lieux culturels. Est-ce une solution ? "C’est totalement illusoire de proposer simplement une mesure sur Paris. Paris n’est pas au milieu d’un désert, elle est dans une région de 12 millions d’habitants. S’il y a des mesures à réfléchir c’est au niveau de l’ensemble de la région Île-de-France. Pourquoi trois semaines ? Je ne sais pas. Pourquoi que Paris ? À par faire un coup politique on ne comprend pas bien", conclut Frédéric Valletoux.
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