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Covid-19 : "Dans la plupart des hôpitaux, les situations sont maîtrisées", affirme un représentant de 30 CHU de France

"Il ne faut surtout pas relâcher la vigilance", tempère le professeur François-René Pruvot qui témoigne de "lassitude et la fatigue des professionnels de santé" qui maintiennent toutes les opérations non-Covid.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une interne de l'hôital Emile Muller de Mulhouse, le 16 février 2021. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Alors que le gouvernement a décidé de ne pas durcir les mesures anti Covid-19 jusqu'à la fin des vacances d'hiver, estimant que la situation sanitaire est stable, le professeur François-René Pruvot, président de la Conférence des présidents de commission médicale d’établissement des 30 CHU français assure sur franceinfo mercredi 17 février que "dans la plupart des hôpitaux, les situations sont maîtrisées".

"Il y a 48 heures, j'ai posé la question à mes trente collègues, les 30 présidents des commissions médicales d'établissements des 30 CHU français. Plus d'une vingtaine, 23 exactement, n'étaient pas pour un reconfinement, même s'il y a quelques hôpitaux proches de la saturation, à Nice, à Nîmes ou encore dans les hôpitaux de l'est de France", affirme le professeur Pruvot.

Un cluster à cause d'un collègue négligeant

"Il ne faut surtout pas relâcher la vigilance", a-t-il toutefois tempéré, appelant à maintenir les mesures barrières et à continuer de respecter les règles sanitaires. "Je vais vous donner une anecdote dans notre propre hôpital de Lille, poursuit François-René Pruvot,  où je viens d'apprendre qu'un début de cluster s'était manifesté parce qu'un collègue revenant d'un pays étranger avec un petit rhume n'a pas observé la règle sanitaire des sept jours d'isolement lorsqu'on revient d'un pays étranger. Ça nous a mis hors de nous."

Le président de la commission médicale du CHU de Lille a également décrit la "lassitude et la fatigue des professionnels de santé" : "Nous avons maintenu depuis octobre, à la différence de la première vague, la prise en charge des patients non-covid et la somme de ces prises en charge est lourde pour les équipes en ce moment. C'est vraiment difficile pour tout le monde."

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