Covid-19 : le Conseil scientifique estime "autour de 100 000" le nombre de nouvelles contaminations par jour, soit le double du nombre de cas recensés
"Nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis 10 à 15 jours", a indiqué lundi sur RTL Jean-François Delfraissy.
La situation face au Covid-19 est "difficile, voire critique", a estimé lundi 26 octobre Jean-François Delfraissy. Pour le président du Conseil scientifique, il faudrait au minimum durcir et étendre le couvre-feu face à une deuxième vague épidémique "brutale".
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"On avait prévu qu'il y aurait cette deuxième vague, mais nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis 10 jours", a déclaré le professeur Delfraissy sur RTL.
"La deuxième vague va probablement être plus forte que la première", a-t-il craint, en relevant que "beaucoup de nos concitoyens n'ont pas encore pris conscience de ce qui nous attend".
Il a estimé que le chiffre réel des cas devait être "autour de 100 000 par jour", alors que les cas confirmés ont atteint ces derniers jours des chiffres record, dépassant dimanche la barre des 50 000 en 24 heures, une première depuis le début des tests massifs.
#Coronavirus - "Une situation difficile, voire critique : on estime à 100.000 cas positifs quotidiens, nous sommes surpris de cette brutalité depuis 10 jours", précise le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, invité de #RTLMatin avec @BSportouch pic.twitter.com/CMgXmDR4JD
— RTL France (@RTLFrance) October 26, 2020
Deux hypothèses pour endiguer la seconde vague
Selon Jean-François Delfraissy, il y a "deux hypothèses" pour tenter de juguler cette deuxième vague. La première est "d'aller vers un couvre-feu plus massif, à la fois dans ses horaires, dans son étendue au niveau du territoire national, et qui puisse également être mis en place le week-end". Après "10 à 15 jours (...) on pourrait regarder la courbe des nouvelles contaminations (...) et si on n'est pas dans la bonne direction, aller vers le confinement".
La deuxième hypothèse est "d'aller directement vers un confinement, moins dur que celui du mois de mars, qui permette à la fois le travail, qui évidemment s'accentuerait en matière de télétravail, qui permettrait probablement de conserver une activité scolaire, et qui permettrait aussi de conserver aussi un certain nombre d'activités économiques, qui pourrait être de plus courte durée et qui serait suivi de conditions de déconfinement très particulières, puisqu'on déconfinerait en passant par un couvre-feu".
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