Coronavirus : une traque mise en place pour retrouver des centaines de croisiéristes débarqués au Cambodge, après qu'une passagère a été testée positive au Covid-19
Le nouveau coronavirus a fait à ce jour près de 1 900 morts et contaminé plus de 72 000 personnes, essentiellement en Chine continentale.
Branle-bas de combat en Asie du Sud-Est. Depuis samedi 15 février, l'opérateur d'un navire de croisière américain traque des centaines de voyageurs autorisés à débarquer la semaine dernière au Cambodge et possiblement porteurs du coronavirus Covid-19. Partis le 1er février de Hong Kong, où une personne est décédée et soixante ont été infectées, les passagers du Westerdam s'étaient vu interdire d'accoster au Japon, puis à Taïwan, aux Philippines, sur l'île américaine de Guam et enfin en Thaïlande, avant d'être accepté par le Cambodge. Jeudi, ils ainsi ont accosté dans le port de Sihanoukville.
Or, une des passagères qui a quitté le paquebot a été testée positive au nouveau coronavirus après avoir quitté le pays. Alors que plus de 1 200 croisiéristes ont débarqué du navire depuis, et ce après avoir passé pour certains un rapide examen médical, les autorités tentent de retrouver leur trace, afin d'éviter que l'épidémie, qui a déjà tué près de 1 900 personnes en Chine, ne se propage à d'autres pays du monde via ce groupe de touristes.
La compagnie Holland America, propriétaire du paquebot Westerdam, travaille "en étroite coordination" avec divers gouvernements, l'Organisation mondiale de la santé et des centres de dépistage aux Etats-Unis "pour enquêter et suivre les personnes qui pourraient avoir été en contact" avec la touriste infectée.
La touriste américaine a poursuivi son voyage en Malaisie
Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, avait accueilli les premiers passagers du Westerdam en personne, ironisant sur "la maladie de la peur" et assurant qu'aucun cas n'avait été détecté à bord. Certains avaient même été autorisés à se rendre sur les plages de Sihanoukville ou à visiter en bus Phnom Penh, des clichés publiés par des médias locaux les montrant souriants et sans masque.
Mais samedi, une passagère américaine de 83 ans, qui avait pris un avion pour la Malaisie pour rentrer chez elle, a été diagnostiquée positive à Kuala Lumpur. Des dizaines d'autres voyageurs ont, comme elle, déjà quitté le Cambodge pour prendre le chemin du retour, laissant craindre une propagation de l'épidémie. Face à cela, les autorités cambodgiennes ont intensifié les contrôles sur les personnes encore présentes dans le pays.
La Thaïlande, qui avait refusé au Westerdam d'accoster, envisage d'interdire l'entrée sur son territoire aux passagers du paquebot, mais un certain nombre d'entre eux ont déjà transité par le royaume. Singapour a de son côté placé en quarantaine deux de ses ressortissants qui se trouvaient à bord. La cité-Etat a annoncé qu'elle n'autorisera "aucun autre croisiériste à entrer ou à transiter".
A bord du navire, il reste encore 233 passagers et 747 membres d'équipage. "Nous allons prélever des échantillons sur l'ensemble de ces personnes afin qu'elles soient testées", a déclaré à l'AFP un responsable cambodgien, ajoutant qu'elles resteront confinées sur le paquebot jusqu'aux résultats. Quant à la touriste américaine testée positive, elle est actuellement sous observation en Malaisie. Son mari a également été placé sous surveillance.
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