Coronavirus : une amélioration encore timide en Italie
Durant une épidémie, l’effet “plateau” correspondant au moment où le pic de l’épidémie est atteint, quand les chiffres ne s’emballent plus, mais qu’ils ne baissent pas non plus rapidement. C’est là qu’en est l’Italie, face au coronavirus Covid-19.
À l’hôpital de Bergame (Italie), le pic de l’épidémie de coronavirus Covid-19 est passé, mardi 7 avril. Après quatre semaines de confinement, l’afflux de nouveaux malades commence à baisser. Il y a assez d’équipement dans les salles de réanimation, mais ça ne veut pas dire que la situation est maîtrisée. Les médecins observent que les cas graves demeurent très nombreux. Des infections plus complexes à traiter qu’au début de l’épidémie. Trois semaines de soins intensifs pour des personnes sous respiration assistée, et un pronostic vital très délicat : un tiers de ces malades va finalement mourir, le corps épuisé par une forme d’inflammation générale.
Quatre fois plus de mort en mars que les années précédentes
Lundi encore, 636 personnes ont perdu la vie en Italie. Les décès actuels sont liés à des infections qui datent du mois de mars. C’est ce qu’on appelle l’effet “plateau” de l’épidémie. Même les médecins les plus expérimentés en sont éprouvés. À Bergame, le nombre de décès a été multiplié par quatre par rapport au mois de mars des années précédentes. Et encore, on ne compte que les malades morts du Covid-19. D’autres accidents de santé graves n’ont pas pu être pris en charge, ou alors trop tard. Voilà pourquoi le système de santé est en train de se réorganiser, en créant des hôpitaux dédiés au coronavirus. Un bâtiment du palais des expositions va accueillir 142 lits aussi longtemps que nécessaire.
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