Coronavirus : la mort de chauffeurs de bus émeut le Royaume-Uni
Au Royaume-Uni, on recense 888 morts en seulement 24 heures, samedi 18 avril. Parmi ces victimes qui s’accumulent, 20 chauffeurs des célèbres bus rouges, qui arpentent Londres, la capitale, sont décédés depuis le début de l’épidémie.
Le Royaume-Uni pleure ses héros du quotidien, qui assurent malgré le Covid-19 leur mission de service public. Chauffeurs de bus ou agents d’entretien, ils sont 26 à avoir perdu la vie rien qu’à Londres, la capitale ces dernières semaines. Vendredi 17 avril, entre deux rotations, les salariés ont cessé le travail pour respecter une minute de silence devant leur dépôt, rejoints par quelques habitants venus déposer des fleurs en signe de soutien. Mais le recueillement n’atténue pas la colère, celle de ne pas se sentir suffisamment protégée. C’est le témoignage d’une sexagénaire chauffeuse de bus qui a ému l’opinion et alerté les autorités. Elle dit avoir peur de mourir.
La barre des 15 000 victimes franchie dans le pays
Si la fréquentation des bus a diminué de 85%, le danger est toujours présent pour les chauffeurs. Alors, à partir de lundi, l’entrée dans le bus ne se fera que par la porte du milieu. Les trajets seront gratuits pour éviter tout contact entre les usagers et les chauffeurs. Le maire de Londres appelle même les habitants à se couvrir la bouche au maximum. Faute d’être dotés de masques médicaux durant leur prise de service, certains chauffeurs travaillent avec leurs propres protections, parfois originales. “Depuis six jours, on est sur une moyenne de 800 morts toutes les 24 heures. On a franchi la barre des 15 000 victimes”, indique le journaliste Arnaud Comte, en duplex de Londres.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.