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Coronavirus : huit gardes à vue pour "mise en danger de la vie d’autrui" ou "rébellion" en Seine-Saint-Denis, une comparution immédiate

Prises en flagrant délit de violation des règles de confinement, ces personnes avaient craché sur, ou mordu, des agents de la force publique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Seine-Saint-Denis. (GOOGLE MAPS)

Une première personne sera jugée en comparution immédiate vendredi 20 mars en début d’après-midi, en Seine-Saint-Denis, après avoir été interpellée pour "mise en danger de la vie d'autrui" et outrage à agent", selon les informations de franceinfo. Elle fait partie des cinq personnes placées en garde à vue jeudi dans ce département pour non-respect des règles de confinement pendant l’épidémie de coronavirus et, pour certaines d’entre elles, pour "rébellion et outrage à agent". 

L’individu a été arrêté jeudi après-midi alors qu’il n’avait pas d’attestation pour justifier sa présence dehors et a mordu un policier. Deux autres personnes ont écopé d’un rappel à la loi et ont été relâchées, et les dossiers des deux dernières sont en cours de traitement au parquet de Bobigny. L'une d'elles a notamment craché sur un agent des forces de l'ordre.

Avant d’être placées en garde à vue, ces personnes avaient toutes déjà été verbalisées deux à trois fois pour non-respect des règles de confinement mises en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus

D'autres interpellations dans la nuit

Trois nouveaux individus ont été interpellés dans la nuit de jeudi à vendredi à Bobigny et placés en garde à vue également pour mise en danger de la vie d’autrui car ils n’avaient pas d’attestation justifiant leur présence à l’extérieur. Ce qui monte donc à huit le total des personnes qui sont ou ont été placées en garde à vue pour ce motif en Seine-Saint-Denis.

Crachats, morsures... L'amende n'est pas assez dissuasive, selon la procureure

La procureure de Bobigny, Fabienne Klein-Donati, a décidé de serrer la vis car trop de monde ne respecte pas les règles de confinement, en sortant sans attestation ni aucune nécessité. À ses yeux, l’amende de 135 euros n’est pas suffisamment dissuasive, elle est prête à déférer ceux qui ne respectent pas les règles devant la justice. Les procureurs de France discutent actuellement pour savoir comment agir pendant l’épidémie et le confinement.

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