"C’est obligatoire pour revenir au travail" : la Chine teste massivement sa population pour éviter une nouvelle épidémie de coronavirus
Pour repérer les nouveaux cas de Covid-19, le gouvernement chinois a lancé un dépistage massif. Dans sa capitale, plus d’une centaine de sites ont été installés.
C’est une simple toile de tente dressée au pied des grandes tours de Chaoyang, à Pékin. Une file d’attente s’est formée. Une infirmière en combinaison blanche, équipée d’un masque et de lunettes de protection, enchaîne mécaniquement les prélèvements, qu’elle dépose ensuite dans de petits tubes.
Ce site de dépistage du coronavirus de Chaoyang fait partie de la centaine installés à Pékin. La Chine qui se remet progressivement de l’épidémie de coronavirus redoute une seconde vague. À Wuhan, cela fait plus d’un mois que le confinement a été levé mais cinq nouveaux cas ont été détectés lundi 11 mai et en tout, le pays a signalé 17 nouveaux cas sur son territoire. Pour repérer au plus vite les foyers de contamination, le gouvernement chinois a lancé un dépistage massif.
Résultat du test le lendemain par téléphone
Sous la toile de tente, à Chaoyang, les "clients" de l'infirmière sont pour la plupart de jeunes salariés des entreprises de ce quartier d’affaires. L’employé de la société DIAN, agréée par le gouvernement chinois, vend le kit "Rapid Diagnostic" 33 euros. Elle en produit 70 000 par jour. "La mairie nous a chargé du dépistage jusqu’à la fin de l’épidémie, explique un employé de la société. Nous avons sept stations à Pékin. On fait un prélèvement dans la gorge et les entreprises ont le résultat le lendemain."
Le résultat est transmis sur le téléphone portable via la messagerie WeChat. Un employé qui travaille sur de grands chantiers de construction en Chine a été envoyé par son patron : "Ma société demande un test à tous les employés qui reviennent de province, c’est obligatoire pour revenir au travail. C’est un contrôle sévère, on voyage beaucoup dans la construction et il y a aussi les risques des cas asymptomatiques."
Dans d’autres quartiers, comme à Haidian, dans le nord-est de la capitale, les gens sont testés directement dans leur voiture. Le client en ressort généralement avec les yeux rougis et l'envie de vomir... mais il parait que ça passe très vite.
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