Un été 2022 caniculaire, en pleine septième vague du Covid-19. Dans ce contexte, les chiffres de la mortalité publiés par l'Insee interpellent. Une mortalité à la hausse, avec un pic mi-juillet de 2 098 décès, soit 13 % d'augmentation pour ce mois d'été par rapport à 2019. La surmortalité s'élève à 11 000 personnes pour la période estivale. Pour le médecin urgentiste Patrick Pelloux, la canicule est bien responsable. Comme en 2003, le drame se répète. "Il n'y a toujours pas de conscience des pouvoirs publics des conséquences de la canicule", estime-t-il.15 200 décès lors de la canicule de 2003D'autres médecins préfèrent nuancer, rappelant que le Covid-19 faisait 40 à 100 décès quotidiens cet été. "Il est très difficile de démêler les décès qui ont été dus cet été à la canicule et aux vagues de chaleur des décès qui sont dus au Covid, car malheureusement la septième vague de Covid s'est produite en même temps cette année", explique le médecin Damien Mascret. La surmortalité estivale est un sujet sensible depuis la canicule de 2003, où 15 200 personnes avaient succombé.