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"C'est ma vocation" : un abbé à l'hôpital au service des malades

À l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, l'abbé Van der Maelen circule dans les services, pour apporter écoute et humanité, aux malades, aux familles, comme aux soignants.

Article rédigé par Etienne Monin - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L’abbé Van der Maelen, à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. (ETIENNE MONIN / RADIO FRANCE)

L’abbé Van der Maelen n’est pas que religieux, c’est aussi un employé de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Il possède le badge rectangulaire, il fait partie des services. Dans tous les hôpitaux, des religieux accompagnent les malades et les familles. Mais en cette période d'épidémie de Covid-19, l’abbé Van der Maelen a décidé d’être joignable jour et nuit, presque sept jours sur sept : "Même si je suis employé par l'hôpital, ce n'est pas d'abord un emploi, c'est ma mission, ma vocation."

"On a des gens qui sont en détresse, qui vivent dans la solitude, avec des angoisses, il faut être là pour eux."

l’abbé Van der Maelen

à franceinfo

L’abbé travaille dans l’hôpital depuis cinq ans. L’équipe de bénévoles avec laquelle il officie habituellement a été réduite au strict minimum. C’est-à-dire qu’il est seul pour renforcer l’humanité dans le milieu médical. "Légalement, mon rôle est strictement religieux, spirituel, explique-t-il. Mais dans les faits, on parle de tout avec les malades, et même avec les soignants. C'est une présence humaine qui humanise l'hôpital, parce que de fait, les équipes sont peu nombreuses, parfois débordées, elles font face à des situations terribles, donc ça permet de remettre l'homme au cœur du soin, qui peut être parfois très technique."

Plus de "savoir-faire" qu'au printemps

Nicolas Van der Maelen a accès à tous les services y compris les urgences et la chambre mortuaire. Il intervient en blouse, charlotte, masque. Pour lui, cette deuxième vague est plus paisible que la première : "C'est moins anxiogène, on a plus de matériel, on a aussi plus de savoir-faire je pense dans tous les services de l'hôpital, pour accueillir les malades, mais aussi les familles."

Ce qui a changé aussi, c’est que les familles peuvent visiter les malades, sous certaines conditions. Vu de l’aumônerie, c’est fondamental : "Pour le malade, c'est une ouverture sur le monde, sur la vie, explique l'abbé. Le malade vit par procuration, il vit à travers les personnes qui le visitent, qui lui racontent ce qu'elles font, ce qu'elles vivent."

"On arrête de parler de la maladie, on parle de toutes sortes de choses, du quotidien, de la banalité même du quotidien et c'est vital pour le malade."

l’abbé Van der Maelen

à franceinfo

À l’hôpital Saint-Antoine, des services non-Covid sont par ailleurs restés ouverts. Ce qui fait pour l'abbé Van der Maelen un hôpital un peu plus normalisé qu'au printemps dernier.

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