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Le chikungunya s'installe aux Antilles et menace les Etats-Unis

Après avoir fait deux victimes à Saint-Martin, plusieurs infections par le virus ont été recensées en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. Un autre cas attend confirmation à Saint-Barthélemy. Il s'agit d'une autre souche de virus que celui qui avait lourdement frappé La Réunion en 2005 et 2006. Les spécialistes redoutent une forte diffusion sur le continent américain.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Reuters)

La Guadeloupe compte désormais officiellement un cas recensé
de chikungunya, ce virus potentiellement mortel transmis par les piqures de
moustiques.

"Il s'agit d'un jeune sujet qui présentait les signes
cliniques. Le patient va bien mais il faut éviter d'être confronté à une
épidémie. Il faut donc se protéger et prendre tous les signes préventifs. Ce
sont les mêmes que pour la dengue
", explique Nicolas Martenchard, directeur
de cabinet du préfet du département d'Outre-mer au micro de Guadeloupe 1ère.

Souche asiatique du virus

Depuis la mi-décembre et la mort de deux personnes sur l'île
franco-néerlandaise de Saint-Martin, ce virus se propage sur les caraïbes. D'autres
cas ont été confirmés en Martinique à Saint-Barthélemy et en Guyane notamment.

La souche du virus est différente de celle qui avait touché
La Réunion en 2005, puisqu'elle serait d'origine asiatique. L'hypothèse la plus
probable serait qu'un homme en voyage en Asie ait contracté le virus. Il
l'aurait ramené sur son île où il aurait été piqué par un moustique Aedes
aegypti qu'il a contaminé à son tour.

Propagation au continent américain ?

"La situation est potentiellement explosive ",
explique à l'AFP le professeur Xavier de Lamballerie. "Il existe un risque
extrêmement élevé que la souche envahisse les USA et différents pays des
Amériques où ce vecteur (le moustique Aedes aegypti, ndlr) est endémique
",
précise le directeur de l'unité Emergence des pathologies virales de l'université
d'Aix-Marseille.

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