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Canicule : attention à la pollution par l'ozone

Les températures les plus élevées sont attendues aujourd'hui et demain, avec une augmentation de la pollution à l'ozone notamment dans la région parisienne, le sud et l'est qui entraînera des restrictions de la circulation automobile dans plusieurs grandes villes. L'ozone peut être néfaste pour les personnes fragiles des bronches.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Publié Mis à jour
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Canicule : attention à la pollution par l'ozone

La pollution à l'ozone n'a rien à voir avec la couche d'ozone présente dans la stratosphère et qui sert de bouclier protecteur contre les rayonnements ultraviolets du soleil.

L'ozone toxique se forme dans les basses couches de l'atmosphère et contrairement à l'oxyde de carbone issu des gaz d'échappement, l'ozone n'est pas un produit direct de l'activité humaine. 

C'est le produit d'une réaction chimique

Il n'apparaît que lorsque toutes les données de l'équation sont présentes : des polluants, comme l'oxyde d'azote émis par le trafic routier, des composés organiques volatils tels que les hydrocarbures et des solvants rejetés par l'industrie et du soleil. Sous l'effet des rayons ultraviolets, une réaction chimique se déclenche, le dioxyde d'azote laisse échapper une molécule d'oxygène, qui se combine à l'oxygène de l'atmosphère (O2) pour former de l'ozone (O3). Quand il n'y a pas de vent pour le disperser, il se concentre et atteint des niveaux toxiques qui irritent les muqueuses. 

Effets sur la santé

Ce gaz toxique agresse les muqueuses nasales, oculaires et respiratoires. Il est capable de pénétrer jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Conséquence : les personnes les plus fragiles peuvent souffrir d'une réelle altération de la fonction pulmonaire, avec un essoufflement, une toux et même la survenue d'une crise d'asthme.

Un seuil toxique difficile à évaluer

Contrairement à d'autres polluants de l'air, il n'existe pas de valeur limite légale pour l'ozone en Europe, car on ne connaît pas le seuil en dessous duquel ce polluant serait inoffensif. À défaut, une valeur cible de 120 microgrammes/m3 en moyenne sur 8 heures a été déterminée. Chez les personnes sensibles, les signes apparaissent plus nettement à partir de 180 microgrammes d'ozone par m3 d'air.

Pour protéger la population, des mesures de la qualité de l'air sont effectuées chaque jour. Une procédure d'information est lancée dès que la concentration d'ozone atteint 180 microgrammes par m3 d'air et lorsque le taux dépasse 240 microgrammes/m3, l'alerte est donnée pour que des mesures de restriction de la circulation et des activités industrielles soient prises.

Des pics en baisse

Pour la protection de la santé à long terme, l'ozone ne doit pas dépasser 120 microgrammes/m3 en moyenne sur 8 heures plus de 25 jours par an, sur trois ans. "On parle d'une baisse de 10% de l'amplitude des pics depuis le début des années 2000", indique à l'AFP Augustin Colette, spécialiste de la modélisation de la qualité de l'air à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). Cette baisse n'est "pas encore satisfaisante", note-t-il, et elle risque d'être annulée par le réchauffement appelé à multiplier les canicules. 

Selon une étude publiée en 2016 par Santé Publique France, "l'exposition chronique à l'ozone serait responsable de près de 500 décès pour causes respiratoires chaque année" en France. 

Que faire en cas de pic de pollution à l'ozone ?

Pendant les pics élevés, mieux vaut s'abstenir de toute pratique sportive intensive. Dans la mesure du possible, limitez l'utilisation de votre véhicule. D'une part, parce que c'est là que vous serez le plus exposé à la pollution, d'autre part, parce que son utilisation contribue à accroître le pic de pollution.

Si vous êtes une personne à risque, suivez scrupuleusement votre traitement et n'hésitez pas à consulter votre médecin. Pendant les pics élevés (procédure d'alerte), évitez de sortir pendant les heures les plus chaudes de la journée.

Lors de la canicule de 2003, l'ozone aurait été responsable de 380 décès prématurés (dont 228 à Paris) entre le 3 et le 17 août.

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