Bronchiolite : le futur remboursement du vaccin pour les seniors est une "très bonne nouvelle" selon un oncologue

"Le vaccin coûte 200 euros, donc il n'est pas du tout accessible à tous", estime Jérôme Barrière, jeudi sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
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Des enfants souffrant de la bronchiolite, dans une salle d'attente aux urgences. Image d'illustration. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS)

"C'est une très bonne nouvelle puisque le vaccin coûte 200 euros, donc il n'est pas du tout accessible à tous", se réjouit l'oncologue Jérôme Barrière, jeudi 22 février sur franceinfo, quelques heures après que Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a annoncé que la Haute Autorité de santé (HAS) rendrait cet été son avis sur le vaccin contre le virus de la bronchiolite des seniors, ouvrant la voie à son remboursement par la Sécurité sociale.

"De manière indirecte, ça sera un bénéfice pour soulager l'hôpital, mais c'est d'abord un bénéfice direct pour les gens qui seront protégés", ajoute le médecin. La bronchiolite, très connue pour toucher les nourrissons, est aussi responsable du décès de 5 à 10 000 personnes âgées chaque année en France. Elle peut même s'avérer plus dangereuse que la grippe selon le professionnel de santé qui détaille "un taux de létalité entre 5 et 10%, avec un décès toutes les 10 à 20 hospitalisations".

Le vaccin "efficace à plus de 90% sur les formes sévères"

Le médecin est en faveur du remboursement de ce vaccin depuis plusieurs années. "Il est déjà disponible mais non remboursé", précise-t-il. Même s'il regrette d'avoir perdu un an, Jérôme Barrière espère une vaccination dès l'hiver prochain, sous réserve de l'évaluation de la Haute Autorité de santé, attendue cet été pour ce vaccin "efficace à plus de 90% sur les formes sévères d'infection pulmonaire", avance le médecin.

Le vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) sera notamment fabriqué par le laboratoire britannique GSK, Pfizer ou Moderna, mais aucun laboratoire français n'est pour le moment en lice. Face aux Français qui pourraient sembler réticents, le médecin s'engage à faire de la pédagogie : "Notre message sera d'expliquer que peu importe l'origine, l'essentiel c'est que le vaccin soit efficace et bien toléré. Dans cette situation, peu importe d'où vient l'innovation", conclut-il.

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