Bronchiolite : l'administration du Beyfortus a permis d'éviter environ 5 800 hospitalisations après passage aux urgences

Deux études confirment "une baisse significative du nombre de nourrissons hospitalisés" grâce à ce traitement, selon Santé publique France.
Article rédigé par franceinfo
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Le ministère de la Santé assure qu'il pourra acheter des doses supplémentaires de Beyfortus. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

L'administration du Beyfortus a permis d'éviter environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite après passage aux urgences lors de la dernière épidémie, estime vendredi 26 avril Santé publique France, s'appuyant sur deux études réalisées en collaboration avec l'Institut Pasteur. Ces études confirment "une baisse significative du nombre de nourrissons hospitalisés" et "une efficacité du traitement" pour les nourrissons admis en réanimation, souligne l'autorité sanitaire dans un communiqué.

Une campagne d'immunisation préventive contre la bronchiolite a été lancée le 15 septembre dernier par le gouvernement via l'administration du nirsevimab (Beyfortus®) "pour protéger les nourrissons et freiner la circulation de ce virus". Près de 250 000 doses ont été administrées en France. Afin d'évaluer l'efficacité de ce traitement, deux études ont été menées par Santé publique France et l'Institut Pasteur. La première pour estimer l'efficacité sur les patients admis en réanimation. L'autre pour évaluer l'impact en termes d'hospitalisations évitées.

"Une réduction de 23% du nombre total d'hospitalisations", après passage aux urgences

Les résultats de la première étude, menée en France métropolitaine du 15 septembre 2023 au 31 janvier 2024 auprès de 288 nourrissons, "confirment l’efficacité en vie réelle du nirsevimab en prévention des cas graves de bronchiolite à VRS hospitalisés en réanimation". Cette efficacité est "estimée entre 76% et 81% pour les nourrissons admis en réanimation". Ces analyses "concordent avec les résultats d’une étude clinique internationale menée auprès de 8 058 nourrissons", précise Santé publique France.

D'après les travaux de modélisation de la deuxième étude, l'administration du traitement a aussi "permis d'éviter environ 5 800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS après passage aux urgences, dont 4 200 chez les enfants âgés de 0 à 2 mois, entre le 15 septembre 2023 et le 4 février 2024, en France hexagonale", ajoute l'autorité sanitaire. Cela correspond à "une réduction de 23% du nombre total d'hospitalisations" après passage aux urgences. Les chercheurs estiment enfin qu'une hospitalisation pour bronchiolite a été évitée pour environ 40 enfants traités contre ce virus.

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