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Levothyrox : le laboratoire Merck dément formellement la présence de nanoparticules ou de "débris d’acier" dans le médicament

Le laboratoire a réagi mercredi sur franceinfo aux accusations de l’Association française des malades de la thyroïde. L'AFMT a rendu public des analyses révélant la présence de "nanoparticules avec des alliages" de métal.

Article rédigé par franceinfo
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Un pharmacien présente une boîte de Levothyrox à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), le 4 décembre 2017. (REMY GABALDA / AFP)

Le laboratoire Merck dément "formellement la présence de nanoparticules" ou de n’importe quel "débris d’acier" dans le médicament Levothyrox, a déclaré mercredi 2 mai le laboratoire à franceinfo. Des analyses réalisées au profit de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) mettent en cause des nanoparticules de métal dans les effets secondaires de la nouvelle formule du médicament.

"Plusieurs dizaines de comprimés" examinés

L'AFMT a manifesté mercredi matin devant l'Assemblée nationale à Paris et a rendu public des analyses menées par un spécialiste en médecine nucléaire au profit de l'association. "On met en évidence des nanoparticules avec des alliages fer-chrome, chrome-nickel, fer-chrome-silicium, ferrochrome-aluminium, alors que dans l'ancienne formule il y avait seulement quelques débris d'acier", a déclaré ce spécialiste, le Dr Jacques Guillet, lors d'une conférence de presse en présence de l'actrice Anny Duperey. Le médecin dit avoit examiné au microscope et à la spectrométrie "plusieurs dizaines de comprimés" de Levothyrox nouvelle formule et ancienne formule, appelée aujourd'hui Euthyrox. 

"Contre-vérité"

Valérie Leto, pharmacien responsable chez Merck, assure qu'il n'y a pas de nanoparticules, que ce soit dans "l’ancienne ou la nouvelle formule" du Levothyrox. Le laboratoire condamne "avec la plus grande fermeté ce type de contre-vérité et d’effet d’annonce qui ne font qu’inquiéter les patients sans l’étayer d’une quelconque preuve scientifique".

Selon le ministère de la Santé, 17 000 personnes se disent  victimes de la nouvelle formule du Levothyrox. Sur trois millions de malades de la thyroïde sous traitement en France, au moins un demi-million se sont détournés du nouveau Levothyrox. Soit en allant se fournir à l'étranger, soit au fil de mois en se rabattant sur les médicaments alternatifs arrivés peu à peu sur le sur le marché français.

Une information judiciaire est ouverte depuis un mois et demi pour blessures involontaires, mise en danger de la vie d'autrui et tromperie aggravée. 7 000 plaintes ont déjà déposées dans toute la France.

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