Les députés votent l'interdiction de recourir à des mannequins trop maigres
Punir les agences de mannequins d'un emprisonnement de six mois et de 75.000 euros d'amende si elles emploient des mannequins trop maigres et dénutris. C'est ce que prévoit l'amendement du rapporteur PS Olivier Véran qui a été adopté vendredi par les députés, lors de l'examen du projet de loi Santé. Cet amendement prévoit que "l'exercice d'une activité de mannequin est interdit à toute personne dont l'indice de masse corporelle est inférieur à des niveaux définis, sur proposition de la Haute Autorité de santé (...) ".
L'adoption s'est faite avec l'avis favorable de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a jugé "préoccupante " la présentation de mannequins très maigres, lors de défilés de mode par exemple. Les députés UMP et UDI s'y sont en revanche opposés. Pour Olivier Véran, qui est aussi médecin, "la perspective de cette sanction aura un effet régulateur sur l'ensemble du secteur ". Des pays comme l'Espagne, l'Italie et Israël ont déjà pris des interdictions similaires.
Le projet de loi Santé, qui fait l'objet d'une procédure accélérée au Parlement, doit être voté le 14 avril prochain par les députés.
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Suite à ce vote, les agences de mannequins ont dénoncé cet amendement, et regrettent un "amalgame entre anorexie et minceur " et une stigmatisation des agences. "C'est méconnaître que l'anorexie est une maladie psychogène " a déclaré la secrétaire générale du Synam, qui représente une quarantaine d'agences en France.
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