Les ambulanciers manifestent contre "l'ubérisation" de leur profession
Depuis ce matin, une centaine d'ambulanciers bloquent plusieurs accès de la place de la Concorde à Paris. Ils manifestent contre une mesure entrée en vigueur au 1er octobre. Il s'agit de l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017 qui a renversé les règles des transports entre établissements de santé : désormais, hôpitaux et cliniques choisissent leurs ambulances par appel d'offres et en assument directement le coût.
Les conséquences pour les ambulanciers ont été rapidement palpables et les manifestations, à l'appel de l'Association de défense des transporteurs sanitaires, se sont multipliées sur le territoire.
Voir également : « Opération escargot » des ambulanciers sur le périphérique parisien
Ce 3 décembre, Hakim, à la tête d'une société d'ambulances des Hauts-de-Seine, est venu participer au blocage partiel de la place de la Concorde à Paris. Il est venu défendre "des artisans qui craignent l'ubérisation du travail et la fermeture des petites structures", ce que souhaite le gouvernement selon lui.
"[Depuis début octobre, la société] Keolis a acheté deux sociétés", s’indigne l’entrepreneur, interrogé par l’Agence France Presse. "Plusieurs artisans ont acheté des structures, des autorisations de mise en service jusqu'à 200.000 euros, ils vont tout perdre", redoute-t-il.
Les fédérations représentatives du secteur n'ont, elles, pas appelé à manifester.
La semaine passée, quelque 300 ambulances et taxi ont manifesté à Marseille, Bordeaux et Lyon pour protester contre la réforme.
avec AFP
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