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Le président des Entreprises du médicament assure que les laboratoires "ne spécul(ent) pas avec la santé des patients"

"Nous sommes évidemment inscrits dans des logiques économiques d'entreprise, toujours sous le contrôle des autorités, et nous ne spéculons pas avec la santé des patients", écrit Christian Lajoux dans un communiqué publié vendredi.Cette mise au point intervient en pleine polémique sur le Mediator, un antidiabétique qui aurait fait environ 500 morts.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le président des entreprises du médicament Christian Lajoux, lors d'une conférence de presse à Tours, le 25 août 2010. (AFP - Alain Jocard)

"Nous sommes évidemment inscrits dans des logiques économiques d'entreprise, toujours sous le contrôle des autorités, et nous ne spéculons pas avec la santé des patients", écrit Christian Lajoux dans un communiqué publié vendredi.

Cette mise au point intervient en pleine polémique sur le Mediator, un antidiabétique qui aurait fait environ 500 morts.

"Les accidents dans la vie du médicament, s'ils sont rares, ne sont malheureusement pas toujours évitables, le médicament étant par essence le résultat d'un ratio bénéfice/risque", rappelle le président des Entreprises du médicament (Leem).

L'évaluation de ce ratio est d'ailleurs au coeur du processus français d'autorisation de mise sur le marché d'un nouveau produit, qui est "extrêmement exigeant", ajoute M. Lajoux qui dénonce par ailleurs la "déferlante médiatique actuelle qui pratique l'amalgame".

Craignant que la polémique sur le Mediator ne rejaillisse sur l'ensemble de l'industrie, il fait valoir que "chaque retrait de médicament est spécifique et répond à des logiques différentes. Chaque cas est unique et on ne peut pas faire d'amalgame ni de généralité sur ce point".

Obligations de transparence pour les professionnels de santé
Revenant sur les accusations de conflits d'intérêt, M. Lajoux "rappelle que les potentiels conflits d'intérêt obéissent à un cadre réglementaire précis". "Il appartient à chacun (médecins, industriels, autorités de santé) de s'y conformer et de déclarer ses liens dans un souci de transparence", poursuit-il, précisant que le Leem mène "depuis plusieurs mois" une réflexion sur le sujet.

"Nous ne sommes pas audibles actuellement, mais une fois passé le temps de l'émotion, il faudra à nouveau nous inscrire dans celui de l'explication, de l'engagement et de la fierté d'appartenance", conclut M. Lajoux, qui est également président de Sanofi-Aventis France.

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